Trump de retour : quelle stratégie pour les crises géopolitiques mondiales ?
Donald Trump, de retour à la Maison-Blanche, pourrait réorienter les relations des États-Unis face aux crises géopolitiques actuelles, comme l’Ukraine, le Proche-Orient, Taïwan et l’OTAN. L’ancien président a souvent critiqué l’aide militaire et financière fournie à l’Ukraine et laissé entendre qu’il pourrait revoir le soutien américain, voire imposer une « zone démilitarisée » en Ukraine, soutenant ainsi indirectement les acquis territoriaux de la Russie. Pour Kiev, cette posture inquiète alors que Volodymyr Zelensky appelle à une « paix juste » en misant sur la puissance militaire.
Concernant le Proche-Orient, Trump a promis de renforcer son soutien à Israël, renouant avec ses précédentes actions, comme la reconnaissance de Jérusalem comme capitale israélienne et la normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes via les accords d’Abraham. Face à la crise actuelle, le président élu ne semble pas prêt à encourager un cessez-le-feu, mais reste fidèle à sa ligne de soutien inconditionnel, ce qui laisse présager une continuité de ses positions pro-israéliennes sans concession pour les civils palestiniens.
Les relations avec l’OTAN pourraient aussi se transformer, Trump ayant régulièrement critiqué le manque de contributions des alliés européens. Il a même menacé de ne plus garantir la protection des membres de l’OTAN ne remplissant pas leurs obligations financières. Une réorientation américaine au sein de l’Alliance pourrait ainsi augmenter les inquiétudes de ses alliés européens quant à leur sécurité.
Enfin, sur la question de Taïwan, Trump pourrait adapter le soutien des États-Unis à une approche transactionnelle, exigeant de Taïwan une « contribution » pour sa défense en cas de menace militaire chinoise. Cette vision mercantiliste pourrait complexifier la relation avec Taipei et créer une pression supplémentaire sur l’île, fragilisant l’approche stratégique jusqu’alors ambigüe des États-Unis.