Des militants pro-Palestine occupent la FFF pour protester contre le match France-Israël

05 novembre, 2024 / Entrevue

Prés de 25 militants pro-palestiniens, affiliés au collectif « Stop Génocide », ont investi lundi les locaux de la Fédération française de football (FFF) à Paris. Leur objectif : protester contre la tenue du match France-Israël prévu le 14 novembre prochain au Stade de France dans le cadre de la Ligue des nations. En occupant les lieux, les manifestants souhaitent attirer l’attention sur les violations présumées du droit international par Israël dans le conflit actuel avec le Hamas.

Le rassemblement, bien que pacifique, a nécessité l’intervention des forces de l’ordre, avec une trentaine de CRS encerclant le bâtiment vers 17h. Après une heure de mobilisation, les militants ont quitté les lieux dans le calme. Un accord a été trouvé pour organiser une rencontre le lendemain entre des délégués du collectif et un représentant de la FFF afin de faire entendre leurs revendications.

Une opposition déterminée au match

Les manifestants, vêtus de keffiehs et brandissant des pancartes telles que « Free Palestine » et « Non au match France-Israël au Stade de France », entendaient dénoncer le maintien de ce match malgré le contexte tendu lié au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus d’un an. Selon la porte-parole du collectif, la rencontre symbolise un soutien tacite à l’État israélien, pointant du doigt la politique militaire de ce dernier dans la bande de Gaza. À l’inverse, d’autres nations européennes ont délocalisé leurs rencontres contre Israël, la Belgique ayant par exemple déplacé son match à Debrecen, en Hongrie.

La FFF maintient la rencontre sous haute sécurité

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a confirmé que le match aurait bien lieu au Stade de France, soulignant une question de « principe ». Lors d’une intervention sur BFMTV le 1er novembre, il a précisé que des mesures de sécurité renforcées seraient mises en place pour éviter tout incident lors de l’événement, classé à « haut risque » par les autorités françaises. En plus d’un encadrement accru à l’extérieur comme à l’intérieur du stade, une limitation du nombre de spectateurs est envisagée, bien que cette option n’ait pas encore été validée.

Les autorités françaises semblent décidées à maintenir la rencontre dans l’enceinte du Stade de France, malgré les appels à son annulation ou à sa délocalisation.