Escalade au Moyen-Orient : Les États-Unis déploient des forces supplémentaires pour protéger Israël
Washington a annoncé, par l’intermédiaire du Pentagone, de nouveaux déploiements militaires au Moyen-Orient visant à renforcer la « défense d’Israël » face aux menaces potentielles de l’Iran et de ses alliés régionaux. Ce renforcement inclut l’envoi de bombardiers B-52 Stratofortress, de destroyers de défense antimissile et d’avions de chasse supplémentaires, qui arriveront dans les prochains mois, selon le communiqué du Pentagone.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a affirmé que cette décision s’inscrivait dans un effort pour protéger les citoyens américains et leurs alliés en cas d’attaque par des forces iraniennes ou leurs groupes affiliés. En effet, les États-Unis continuent de se mobiliser pour prévenir une escalade des conflits en favorisant la dissuasion et la diplomatie. Toutefois, ils avertissent qu’ils n’hésiteront pas à riposter si les intérêts américains sont menacés dans la région.
Cette décision de déploiement militaire survient alors que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a récemment rencontré à Jérusalem les émissaires américains Amos Hochstein et Brett McGurk. Ils auraient proposé un plan de désengagement du Hezbollah des zones frontalières du sud du Liban, plan qui inclurait également un retrait progressif de l’armée israélienne de ces régions. Le contrôle de cette zone serait alors transféré à l’armée libanaise et aux forces de maintien de la paix de l’ONU.
Bien que Netanyahou ait exprimé son appréciation pour le soutien des États-Unis, Israël refuse de céder tant que ses exigences de sécurité ne sont pas satisfaites, poursuivant ses opérations militaires dans le sud du Liban.
Renforcement des défenses avec le système THAAD
À la mi-octobre, les États-Unis avaient déjà déployé en Israël le système antimissile THAAD, capable de détecter et d’intercepter les missiles à haute altitude, en réponse aux récents tirs de missiles de l’Iran. Ce dispositif est opéré par des militaires américains, renforçant la capacité défensive d’Israël dans un contexte de risque d’attaques balistiques.
En parallèle, le porte-avions USS Abraham Lincoln et ses navires de guerre associés devraient quitter la région à la mi-novembre pour rentrer aux États-Unis, laissant temporairement un vide dans la couverture aérienne américaine au Moyen-Orient. Pour combler cette absence, des destroyers dotés de systèmes de défense antimissile seront repositionnés dans la région jusqu’à l’arrivée du porte-avions USS Harry S. Truman, prévu dans la mer Méditerranée après un exercice de l’OTAN dans la mer du Nord.
Cette concentration de forces militaires américaines dans la région vise à envoyer un message fort à l’Iran et à ses alliés, en assurant une présence capable de répondre rapidement à toute menace. Washington entend ainsi maintenir la stabilité régionale et dissuader toute tentative d’agression contre ses alliés, tout en affichant sa capacité à déployer ses ressources militaires à travers le monde en réponse à des menaces évolutives.