Jean-Pierre Papin menacé par deux hommes à moto près de Marseille : il raconte tout

01 novembre, 2024 / Entrevue

Encore un triste récit qui participe à la caricature de la ville de Marseille. L’icône locale et ex-gloire de l’Olympique de Marseille, désormais entraîneur de l’équipe réserve de l’OM en N3, Jean-Pierre Papin, raconte dans La Provence ce vendredi comment il a été menacé près de chez lui.

Deux hommes casqués, à moto, déboulent près de chez l’ex-buteur des Bleus, de l’OM, du Milan ou du Bayern Munich, l’un d’eux lui dit « casse toi du club !« . Crissement de pneus et ils repartent aussi vite qu’ils sont arrivés.

Menaces, intimidations, harcèlement… À l’ancienne. Mais cela existe donc toujours. Comme dans les films et séries. Ces actes, « JPP » ne sait pas qui les a commandités. Revenu au club comme ambassadeur et légende, il a finalement retrouvé le banc de l’équipe réserve. Sans faire de vagues. Sans gêner l’équipe première. Son aura fait-elle de l’ombre à certains ?

Dans La Provence, il témoigne de ses difficultés à travailler auprès d’Ali Zarrak, un homme chargé de faire le lien entre l’équipe réserve et l’équipe professionnelle. Ce dernier a été mis en place par le nouveau directeur sportif, là depuis environ un an, Mehdi Benatia.

Les menaces reçues ont-elles un lien avec ses divergences de point de vue avec Ali Zarrak ? Impossible d’en être sûr. Mais la méthode interroge.

Jean-Pierre Papin explique « bien s’entendre avec sa direction » : « L’histoire prend des proportions que je ne peux pas accepter. Il faut que je donne ma version. La première chose, c’est que je m’entends très très bien avec Roberto De Zerbi.« 

Si l’entente est bonne, si les résultats sont là (son équipe est leader de son championnat), comment expliquer de telles intimidations ? Pourquoi la direction n’irait-elle pas lui dire en face qu’il doit quitter le club ?

Habile dans sa communication, soigneux d’avoir les supporters dans la poche (ce qui est le cas), JPP se livre à coeur ouvert : « Moi j’ai un problème avec Ali Zarrak, je ne m’en cache pas. Je suis coach et je ne peux pas accepter qu’il choisisse mes remplaçants. À un moment, ça clashe. Soit il part soit je pars ? C’est dans cet esprit que je vois les choses. Moi j’aimerais finir ma saison, on a construit un truc magnifique avec les gamins (leader de leur groupe en N3). J’ai l’impression qu’on essaie de foutre ça en l’air, et c’est difficile à gérer.«