Visite d’État au Maroc : Yassine Belattar, « un sinistre personnage » selon Aurore Bergé
La visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc, entamée en début de semaine, est au cœur d’une vive polémique. Plusieurs personnalités politiques critiquent la présence de l’humoriste Yassine Belattar dans la délégation officielle accompagnant le président. Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République des Yvelines, a exprimé son indignation ce jeudi sur CNEWS, qualifiant Belattar de « sinistre personnage » et s’étonnant de sa participation au voyage diplomatique.
« Il y avait dans cette délégation des personnalités qui font honneur à la France et aux relations avec le Maroc. Mais la présence de Yassine Belattar m’interpelle », a déclaré la députée. Elle a précisé ne pas comprendre la raison de cette invitation, ajoutant que Belattar « ne devrait avoir aucune influence dans la vie politique française et dans notre République ».
Cette controverse fait suite à des réactions similaires de figures politiques de premier plan, dont Marine Le Pen, qui a vivement critiqué le choix d’Emmanuel Macron de l’inviter, l’accusant de « dégrader l’image de la France » et de « piétiner les principes républicains, notamment la lutte contre l’idéologie islamiste ». Éric Naulleau, de son côté, a ravivé un ancien clash en dénonçant « un comportement de racaille » de l’humoriste.
En réaction aux critiques, l’entourage présidentiel a précisé que la présence de Belattar dans la délégation ne signifiait en rien une « adhésion à ses idées ». De son côté, Yassine Belattar, franco-marocain, a répondu qu’il avait été invité en tant qu’« artiste français et marocain » et qu’il ressentait une « fierté » à participer à cet événement, symbolisant « l’histoire des deux pays qui l’ont forgé ».
Il convient de rappeler que Yassine Belattar, ancien membre du conseil présidentiel des villes en 2018, avait quitté son poste un an plus tard après des désaccords publics avec l’ex-ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Par ailleurs, l’humoriste a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort en septembre 2023, ce qui alimente aujourd’hui les critiques sur sa participation à cette visite officielle.