Le PIB français progresse de 0,4 % au troisième trimestre grâce aux JO
Le produit intérieur brut (PIB) de la France a enregistré une hausse de 0,4 % au troisième trimestre de 2024, après une augmentation de 0,2 % au deuxième trimestre, selon les premières estimations de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce regain d’activité économique est principalement attribué à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, qui ont contribué à stimuler la consommation et la production nationale.
Une consommation des ménages stimulée par les JO
La consommation des ménages, qui représente plus de la moitié du PIB, a progressé de 0,5 % au troisième trimestre, après être restée stable lors du trimestre précédent. Ce rebond s’explique notamment par une forte demande de services récréatifs et de divertissement liés aux Jeux Olympiques. La consommation de services a globalement progressé de 1,0 %, tandis que le secteur de l’information et de la communication a bondi de 2,4 %, sous l’impulsion des droits de diffusion des événements sportifs. En revanche, la consommation des services d’hébergement et de restauration a ralenti (+0,2 % après +0,9 %), et celle des transports a légèrement baissé (-0,4 % après +0,3 %).
Les achats de biens ont également repris après trois trimestres de recul, portés par les produits manufacturés (+0,9 %), notamment dans les secteurs de l’habillement et des textiles. La consommation alimentaire a légèrement augmenté de 0,3 %, tandis que les dépenses énergétiques se sont maintenues (+0,9 %).
Des investissements en baisse et une production morose
Malgré une reprise de la consommation, l’investissement a continué de chuter, enregistrant une baisse de 0,8 % au troisième trimestre, après un recul de 0,1 % au trimestre précédent. Ce déclin est particulièrement marqué dans le secteur des entreprises (-1,4 %), qui font face à une incertitude politique accrue avec la récente dissolution de l’Assemblée nationale.
La production totale, incluant biens et services, a cependant progressé de 0,4 %, dynamisée par les retombées économiques des JO. Toutefois, le secteur manufacturier reste fragile, avec une baisse de 0,1 %, en partie causée par un recul dans les raffineries (-0,8 %). Le secteur de la construction peine également à rebondir, restant stable après plusieurs trimestres de baisse.
Commerce extérieur et contribution des stocks
Le commerce extérieur a légèrement contribué à la croissance, ajoutant 0,1 point au PIB, bien que les importations aient chuté de 0,7 %, plus fortement que les exportations, qui ont reculé de 0,5 %. Les exportations de services, en revanche, ont montré une progression notable (+1,8 %), grâce à une forte demande internationale pour les droits de diffusion audiovisuelle des JO.
Les variations de stocks ont également apporté une légère contribution positive de 0,1 point à la croissance, après une contribution neutre au deuxième trimestre.
Selon l’Insee, la croissance annuelle pourrait atteindre 1,1 % si le PIB reste stable au quatrième trimestre, ce qui est conforme aux prévisions gouvernementales. Toutefois, l’Insee s’attend à une stagnation pour les trois derniers mois de l’année, les effets positifs des Jeux Olympiques devant s’estomper. La croissance du premier trimestre a par ailleurs été révisée à la baisse, passant de 0,3 % à 0,2 %.
En dépit de ces résultats encourageants, l’Insee souligne que l’économie pourrait marquer le pas au dernier trimestre de l’année, marquant ainsi la fin d’une période de croissance modeste mais soutenue.
