Aymeric Caron propose de réduire les impôts pour les propriétaires de chiens et de chats

25 octobre, 2024 / Entrevue

Le député Aymeric Caron, membre apparenté à La France insoumise, a déposé un amendement dans le cadre du budget 2025 pour alléger les dépenses des propriétaires d’animaux de compagnie. Face à une hausse continue des coûts liés à l’entretien des chiens et des chats, Caron souhaite introduire plusieurs mesures fiscales pour soulager les foyers français.

Des mesures pour réduire le coût des animaux de compagnie

Partant du constat que les propriétaires d’animaux de compagnie dépensent en moyenne 900 euros par an pour les soins et la nourriture de leurs animaux, Aymeric Caron propose un crédit d’impôt de 30 euros par mois et par animal, soit 360 euros par an. En outre, il propose une réduction de la TVA à 5,5 % sur les produits d’hygiène, vétérinaires et alimentaires pour animaux, ainsi qu’une exonération totale de la TVA pour les refuges et associations de protection animale.

Pour aller plus loin, le député suggère d’augmenter le quotient familial d’un huitième de part par animal de compagnie, ce qui, selon lui, permettrait non seulement de soulager les familles, mais aussi de financer les refuges pour animaux, notamment la SPA.

Un amendement critiqué à l’Assemblée nationale

Si Aymeric Caron a insisté sur les bienfaits pour la santé humaine de la cohabitation avec des animaux de compagnie, soulignant que cela pourrait même réduire les dépenses de la Sécurité sociale, sa proposition n’a pas été bien accueillie par tous les députés. Plusieurs élus ont raillé le coût potentiel de cette mesure, estimé à 6 milliards d’euros. Denis Masséglia, député d’Ensemble pour la République, a notamment critiqué cette initiative, la qualifiant de « drôle de priorité », tandis que le centriste Erwan Balanant a jugé la proposition « disproportionnée ».

Malgré le rejet de l’amendement en commission, Caron espère avoir lancé un débat nécessaire sur le coût croissant des soins aux animaux en France, un sujet, selon lui, largement ignoré jusqu’à présent dans l’hémicycle.