Donald Trump accusé d’agression sexuelle, il dénonce une machination politique orchestrée par Kamala Harris

25 octobre, 2024 / Entrevue

À une dizaine de jours de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump fait face à de nouvelles accusations d’agression sexuelle. L’ancien mannequin Stacey Williams l’accuse de l’avoir agressée en 1993 à la Trump Tower, relançant ainsi les controverses entourant le candidat républicain, déjà visé par de nombreuses affaires judiciaires.

Une agression présumée à la Trump Tower

Selon Stacey Williams, les faits se seraient produits lors d’une visite à la Trump Tower, organisée par son compagnon de l’époque, le financier Jeffrey Epstein, lui-même inculpé dans de nombreuses affaires de pédocriminalité avant son suicide en prison en 2019. Williams affirme que Donald Trump l’a attirée vers lui et l’a touchée de manière inappropriée, plaçant ses mains sur ses seins, sa taille et ses fesses. Figée et choquée, elle décrit avoir été victime d’un « jeu tordu » entre Trump et Epstein.

Stacey Williams, aujourd’hui âgée de 56 ans, a partagé son témoignage lors d’une réunion en ligne du groupe « Survivors for Kamala », un collectif de soutien à la candidate démocrate Kamala Harris, dédié aux survivants d’agressions sexuelles. Elle a également évoqué une carte postale qu’elle aurait reçue de Donald Trump après l’incident, sur laquelle il lui aurait écrit : « Stacey – Ta maison loin de chez toi. Je t’aime, Donald ».

Des accusations en pleine campagne présidentielle

Le timing de ces révélations, à quelques jours de l’élection du 5 novembre 2024, a suscité une réponse virulente de la part de l’équipe de campagne de Donald Trump. La porte-parole du candidat a dénoncé une manœuvre politique orchestrée par Kamala Harris, qualifiant ces accusations de « fausses » et de tentative de déstabilisation électorale. Stacey Williams a cependant démenti toute intention politique, affirmant qu’elle souhaitait simplement faire entendre sa voix.

Bien que Stacey Williams n’ait pas déposé de plainte formelle, cette nouvelle accusation alimente les polémiques autour de Donald Trump, déjà accusé par une vingtaine de femmes d’attouchements non consentis et d’autres gestes inappropriés. L’ancien président a été reconnu coupable d’abus sexuels en 2023 dans le cadre d’une affaire distincte impliquant la journaliste E. Jean Carroll. Fidèle à sa stratégie de défense, Donald Trump continue de nier fermement les faits qui lui sont reprochés.

Le spectre des liens avec Jeffrey Epstein

Cette affaire ravive également les liens entre Donald Trump et Jeffrey Epstein. Williams affirme que les deux hommes entretenaient une relation particulièrement étroite, ce qui lui fait suspecter une complicité dans l’agression qu’elle décrit. En 2002, Trump avait d’ailleurs déclaré à propos d’Epstein : « C’est un mec génial. On s’amuse beaucoup avec lui. Il aime les belles femmes autant que moi, et beaucoup sont plutôt jeunes ». Cependant, lorsque l’affaire Epstein a éclaté en 2019, Trump a pris ses distances, affirmant ne pas avoir été proche du financier.

Donald Trump n’en est pas à sa première confrontation avec des accusations d’agression sexuelle. En 2016, une femme du nom de Katie Johnson avait déposé une plainte contre Trump et Epstein pour viol en réunion aggravé sur mineure, avant de retirer sa plainte. Malgré ces accusations, Trump continue de démentir et de dénoncer ce qu’il perçoit comme des tentatives de le discréditer en pleine campagne présidentielle.

À l’approche du scrutin, cette nouvelle affaire risque d’alimenter davantage les débats dans une élection déjà tendue, où chaque camp cherche à tirer parti des moindres rebondissements.