Marseille : Étienne Tabbagh, élu écologiste, démissionne pour burn-out et accuse la Métropole de blocages

24 octobre, 2024 / Entrevue

Étienne Tabbagh, adjoint écologiste chargé de la voirie et des mobilités dans les 1er et 7e arrondissements de Marseille, a annoncé sa démission de l’ensemble de ses mandats le 22 octobre 2024. Dans une lettre ouverte, il justifie cette décision par un « burn-out politique » qu’il attribue aux dysfonctionnements au sein de la Métropole Aix-Marseille-Provence et aux blocages orchestrés, selon lui, par Martine Vassal, présidente de la Métropole.

« Une impasse politique »

Depuis mai 2024, Étienne Tabbagh dit souffrir de symptômes de burn-out, évoquant une « perte de concentration, une démotivation générale » et un « épuisement mental » face à l’inaction de la Métropole dans les dossiers de voirie. Il dénonce l’absence d’aménagements significatifs depuis 2020 et le refus systématique de la Métropole de répondre à ses demandes concernant la rénovation des routes.

Tabbagh accuse Martine Vassal de bloquer délibérément les projets du Printemps Marseillais, coalition de gauche dont il fait partie, dans le cadre de la préparation des élections municipales de 2026. Il estime que ces manœuvres visent à priver la gauche de tout succès en matière d’aménagement urbain.

Réactions mitigées

Sophie Camard, maire des 1er et 7e arrondissements, a exprimé son soutien à Tabbagh, affirmant que les difficultés rencontrées par l’élu reflètent les dysfonctionnements structurels entre les mairies de gauche et la Métropole dirigée par la droite. De l’autre côté, Sabine Bernasconi, conseillère municipale, critique les propos de Tabbagh, affirmant que ses accusations traduisent son « inefficacité » et que les arbitrages se font au niveau métropolitain, et non au sein des mairies de secteur.

Tabbagh, désormais libéré de ses obligations politiques, se consacrera à ses fonctions de professeur et à des projets d’assemblées citoyennes, tout en restant pessimiste quant aux perspectives d’amélioration des relations entre la Métropole et les mairies marseillaises de gauche.