Les quatre finalistes du prix Goncourt 2024 dévoilés à Bucarest

22 octobre, 2024 / Alice Leroy

L’Académie Goncourt a révélé, le 22 octobre 2024, les quatre finalistes de son prestigieux prix littéraire. Cette annonce, faite depuis Bucarest à l’occasion du centenaire de l’Institut français en Roumanie, s’inscrit dans une tradition de délocalisation des proclamations. Après Beyrouth en 2022 et Cracovie en 2023, c’est dans la capitale roumaine que les jurés ont tranché parmi huit titres, réduisant la liste à quatre noms. Les œuvres en lice pour le prix Goncourt 2024 sont : Madelaine avant l’aube de Sandrine Collette (JC Lattès), Houris de Kamel Daoud (Gallimard), Jacaranda de Gaël Faye (Grasset), et Archipels d’Hélène Gaudy (L’Olivier).

La remise du prix se fera, comme le veut la tradition, au restaurant parisien Drouant, le 4 novembre prochain. Ce sera la première fois que Philippe Claudel présidera les délibérations en tant que nouveau président de l’Académie, rôle qu’il occupe depuis mai 2024. Claudel a d’ailleurs introduit une nouveauté : la présidence tournante durant la délibération, où le président de séance pourra se voir accorder une voix comptant double en cas d’impasse. Cette règle a déjà été appliquée lors des délibérations précédentes, sous la présidence de Didier Decoin, pour les prix décernés à Jean-Baptiste Andrea en 2023 et Brigitte Giraud en 2022.

Le prix Goncourt, bien qu’accompagné d’un chèque symbolique de dix euros, est célèbre pour son impact commercial. En effet, le lauréat peut espérer des ventes de plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Jean-Baptiste Andrea, récompensé en 2023 pour Veiller sur elle, a ainsi vu son roman écoulé à plus de 600 000 exemplaires, selon des chiffres de GFK. De plus, le bandeau rouge du Goncourt assure une visibilité considérable et favorise les traductions à l’international.

Cette année encore, le prix Goncourt des lycéens, prévu pour le 28 novembre, et le Goncourt des détenus, qui sera annoncé le 17 décembre, compléteront cette saison littéraire marquée par l’influence toujours croissante de l’Académie sur le marché du livre.