Propos polémiques de Zineb El Rhazoui : une enquête ouverte pour apologie du terrorisme

22 octobre, 2024 / Entrevue

Le 21 octobre 2024, le parquet de Paris a confirmé l’ouverture d’une enquête à l’encontre de l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, après un signalement du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Cette procédure fait suite à des propos tenus par l’autrice lors d’un entretien diffusé sur YouTube, où elle avait qualifié le Hamas de « mouvement de résistance » et comparé Israël à un « État terroriste » et un « Daech qui a réussi ».

Les déclarations, issues d’une vidéo publiée sur la chaîne « Nouvelle Aube Yeni Safak français », un média affilié à un quotidien conservateur turc, sont jugées par les autorités comme susceptibles de constituer une « apologie du terrorisme ». Zineb El Rhazoui a refusé de condamner l’attaque meurtrière menée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui avait causé la mort de plus de 1 200 civils israéliens, marquant un tournant tragique dans le conflit israélo-palestinien.

Dans l’entretien, elle a déclaré qu’il n’y avait « pas de civils en Israël puisque tout le monde fait le service militaire », considérant que « tout le monde est un colon ». Elle a également affirmé que la situation à Gaza équivalait à « un camp de concentration ».

Ces propos ont suscité une vive réaction du ministre de l’Intérieur, qui a saisi le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) le 11 octobre 2024. L’enquête a été confiée au 1er district de la police judiciaire, qui devra déterminer si les déclarations de Zineb El Rhazoui tombent sous le coup de la loi pour « apologie du terrorisme ».

Cette affaire relance le débat sur la liberté d’expression et ses limites face à des discours jugés extrêmes, en particulier dans le contexte de tensions exacerbées au Proche-Orient.