Le Louvre, le MUCEM et deux autres grands musées accusés de « travail illégal » par le syndicat Sud-Culture

18 octobre, 2024 / Alice Leroy

Le syndicat Sud-Culture a déposé cette semaine des plaintes contre quatre grands musées français, dont le Louvre à Paris et le Mucem à Marseille, dénonçant des pratiques de “travail illégal” liées à l’externalisation des services. Ces plaintes, adressées le 16 octobre, visent également la Bourse de commerce-Pinault Collection et le Palais de la Porte Dorée. Le syndicat critique la gestion externalisée de missions comme l’accueil, la médiation et la surveillance, pointant des conditions de travail dégradées pour les salariés sous-traités par des entreprises privées, selon l’AFP.

Selon Sud-Culture, ces employés externalisés se retrouvent subordonnés aux équipes des musées, tout en étant soumis à des conditions de travail inférieures à celles des agents internes. Au Louvre, 25 salariés chargés des audioguides auraient été externalisés dès 2019, suivis en 2023 par 65 postes supplémentaires dans les secteurs de l’accueil et de la surveillance. Au Mucem, une série de départs, arrêts de travail et burn-outs en 2023 a mis en lumière les effets néfastes de cette externalisation, dénoncée comme une dénaturation des missions des agents.

Les musées visés n’ont pour l’instant pas souhaité commenter ces plaintes, à l’exception du Mucem, qui défend son recours à l’externalisation comme étant conforme à des marchés publics. Les avocats du syndicat ont également saisi l’Inspection du travail, affirmant que cette action vise à faire cesser un contournement illégal des textes, tout en appelant à la dignité pour des salariés confrontés à une précarité croissante.