Budget : les députés suppriment la hausse de la taxe sur l’électricité

18 octobre, 2024 / Entrevue

Ce jeudi , la commission des Finances de l’Assemblée nationale a voté pour supprimer un article du projet de loi de finances 2025, qui permettait au gouvernement d’augmenter la taxation de l’électricité au-delà des niveaux d’avant la crise énergétique.

Lors d’un vote unique, deux amendements de suppression ont été adoptés : le premier proposé par le Rassemblement national, et le second, présenté par la Droite républicaine, qui a finalement été retiré avant d’être repris par le président de la commission, Éric Coquerel, membre de La France Insoumise (LFI).

Malgré cette suppression, le projet de taxe, dont le gouvernement espérait récolter 3 milliards d’euros, sera tout de même débattu dans l’hémicycle. Les députés reprendront alors le texte initial proposé par le gouvernement.

Le ministère de l’Économie, Bercy, a annoncé qu’il comptait mettre fin au bouclier tarifaire instauré durant la crise inflationniste, prévoyant une baisse de 9 % des tarifs pour les ménages bénéficiant du tarif réglementé de vente (TRV) ou ayant des contrats indexés sur ce tarif, grâce à la diminution des coûts énergétiques.

Dans son amendement, la Droite républicaine a appelé le gouvernement à « abandonner » sa proposition de hausse de la fiscalité, prônant un effort accru de réduction des dépenses publiques. La députée Véronique Louwagie a cependant retiré son amendement, exprimant le besoin de plus de précisions avant la séance, et a suggéré d’explorer d’autres amendements visant à plafonner la hausse de la taxe.

De leur côté, les députés de gauche ont exprimé leur opposition à toute augmentation, dénonçant une hausse jugée « insupportable » et « insoutenable », alors que près de douze millions de Français souffrent de « précarité énergétique ». Le député Jean-Philippe Tanguy a également qualifié cette taxe d’« injuste », soulignant son impact plus lourd sur les classes populaires et moyennes que sur les plus favorisées.

En outre, la commission a approuvé la suppression d’un article relatif à une réforme du tarif préférentiel d’accès à l’électricité nucléaire, connu sous le nom d’Arenh, qui doit disparaître d’ici fin 2025. Ce revirement dans le débat budgétaire illustre les tensions politiques autour des questions de fiscalité et d’énergie, alors que la France continue de naviguer à travers les défis économiques actuels.