Vers une réconciliation historique : Netanyahou confiant sur un traité avec l’Arabie saoudite

17 octobre, 2024 / Entrevue

Dans une interview au Figaro, Benyamin Netanyahou a vivement réagi aux déclarations du président français Emmanuel Macron, qui a appelé à un embargo international sur les armes utilisées dans les conflits à Gaza et au Liban. Le Premier ministre israélien a critiqué cette prise de position, soulignant que « c’est notre civilisation commune que nous défendons » face à l’axe iranien et à ses alliés comme le Hezbollah et le Hamas.

Une lutte pour les valeurs de l’Europe

Netanyahou insiste sur le fait qu’Israël combat des ennemis qui rejettent toutes les valeurs européennes. Dans ce contexte, il juge incompréhensible que la France appelle à un embargo contre Israël, alors que l’Iran continue de fournir des armes à ses alliés au Moyen-Orient. Il espère que Paris ajustera sa politique pour permettre une collaboration sur des enjeux régionaux, notamment la stabilité du Liban.

En ce qui concerne le Liban, Netanyahou a réitéré son souhait de voir le peuple libanais reprendre le contrôle de son pays, estimant que le Hezbollah a pris en otage la population au profit de Téhéran. Son objectif, assure-t-il, n’est pas de provoquer une guerre civile, mais de neutraliser les réseaux terroristes au sud du Liban. Israël exige notamment le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah, affirmant qu’il ne tolérera plus de menace directe à ses frontières.

Critique de la FINUL et de l’ONU

Le Premier ministre israélien a également abordé la question des forces de la FINUL, accusant le Hezbollah de se cacher derrière leurs postes pour lancer des attaques contre Israël. Il a exprimé sa déception concernant l’inefficacité de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui prévoyait que seules les forces libanaises seraient armées au sud du fleuve Litani.

Il a aussi critiqué la perception française de l’ONU, rappelant que l’organisation n’a pas créé l’État d’Israël, mais a simplement reconnu son droit à l’existence, une clarification historique pour Netanyahou.

Gaza : la destruction du Hamas en ligne de mire

Sur le front de Gaza, Netanyahou affirme que l’armée israélienne a presque totalement détruit les capacités militaires du Hamas. En dépit de l’émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre pour crimes de guerre, il rejette fermement les accusations d’utilisation de la famine comme arme, qualifiant cette allégation de « calomnie ». Il rappelle que des milliers de camions chargés de vivres ont été envoyés à Gaza depuis le début du conflit.

Netanyahou se montre confiant quant à la libération des otages israéliens et la capture de Yahya Sinwar, le chef du Hamas. Il espère construire une paix durable à Gaza en démilitarisant la région, tout en œuvrant à la déradicalisation de la société palestinienne.

Enfin, il exprime son optimisme quant à la signature d’un traité de paix avec l’Arabie saoudite, une initiative qui, selon lui, marquerait une réconciliation historique entre les Juifs et les Arabes, ainsi qu’entre le judaïsme et l’islam.