Marine Le Pen s’emporte lors du procès du RN : « Il n’y a aucune preuve, zéro élément probant ! »

17 octobre, 2024 / Entrevue

Ce mercredi, lors de la dernière journée de son interrogatoire au sujet des contrats douteux des assistants parlementaires européens, Marine Le Pen s’est vivement opposée aux accusations. L’ancienne eurodéputée et actuelle cheffe de file du Rassemblement National (RN) a dénoncé ce qu’elle considère comme une « inversion de la charge de la preuve », accusant les magistrats de partialité.

Face aux juges du tribunal judiciaire de Paris, où elle et 24 autres prévenus sont jugés pour détournement de fonds publics, Marine Le Pen s’est insurgée contre ce qu’elle perçoit comme une présomption de culpabilité. « On nous somme de prouver que nous sommes innocents ! » a-t-elle martelé, affirmant que les preuves manquent pour soutenir les accusations.

Les interrogations portaient notamment sur le travail de ses anciens assistants, dont Guillaume L’Huillier, qui a été à la fois directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen et assistant parlementaire de Marine Le Pen. Lorsque la présidente du tribunal a questionné l’absence de preuves matérielles du travail effectué, Marine Le Pen s’est emportée, qualifiant la situation d’absurde. « Je les mets où mes assistants ? Dans le jardin ? Dans une cahute ? », a-t-elle rétorqué avec sarcasme.

Le Pen a également fustigé l’absence de documentation conservée, expliquant qu’il serait impossible de tout garder. Pour elle, l’accusation repose sur des indices sans fondement, et elle a réaffirmé qu’il n’existe « aucune preuve, aucun élément probant » pour soutenir les charges retenues contre elle et ses co-prévenus.

Le procès, qui a débuté le 30 septembre, doit reprendre début novembre avec de nouveaux interrogatoires, notamment celui de Marine Le Pen en tant qu’ancienne présidente du RN.