Biden appelle Israël à éviter les frappes sur les sites pétroliers en Iran, Trump prône une attaque nucléaire

05 octobre, 2024 / Entrevue

Le président américain Joe Biden a exhorté Israël à reconsidérer ses plans potentiels d’attaques contre les champs pétroliers iraniens, affirmant que cela ne devrait pas être la priorité. « Si j’étais à leur place, j’envisagerais d’autres options que frapper des champs de pétrole », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. Il a rappelé à Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, l’importance du soutien des États-Unis, son principal allié, dans cette crise.

Biden a précisé que les discussions entre Washington et Israël se poursuivent sur la réponse à adopter après le tir massif de missiles par l’Iran contre Israël. Toutefois, aucune décision définitive n’a encore été prise par Israël, selon le président américain.

Trump critique Biden et appelle à des frappes nucléaires

De son côté, Donald Trump, rival républicain de Biden et candidat à l’élection présidentielle de novembre, a pris une position diamétralement opposée. Lors d’un discours en Caroline du Nord, il a estimé qu’Israël devrait « frapper » directement les installations nucléaires iraniennes. Selon lui, la réponse de Biden à la possibilité d’une attaque nucléaire était insuffisante : « La réponse aurait dû être ‘frappez d’abord le nucléaire et occupez-vous du reste plus tard’ », a-t-il déclaré.

Tensions croissantes au Proche-Orient

La région est plongée dans une situation explosive. Israël, déjà en conflit avec le Hezbollah au Liban, est également confronté aux tensions à Gaza après une attaque meurtrière du Hamas. Face à cette escalade, Biden a réitéré son souhait d’éviter un conflit ouvert et de mobiliser la communauté internationale pour apaiser les tensions, citant la France comme un allié clé dans cet effort.

Le président a exprimé son irritation envers Benjamin Netanyahu, qui semble ignorer les appels américains à la retenue, notamment dans ses représailles au Liban et à Gaza. Plus de 41 000 Palestiniens ont déjà été tués dans les frappes israéliennes. Biden a également souligné que malgré ses différends avec Netanyahu, les États-Unis et Israël restent en « contact constant ».

Netanyahu a averti que l’Iran subirait des représailles sévères après avoir lancé environ 200 missiles contre Israël. L’Iran justifie cette attaque par l’assassinat de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, par Israël. Ce dernier groupe a intensifié ses tirs de roquettes contre Israël, affirmant soutenir Gaza après l’attaque du Hamas du 7 octobre, qui a fait plus de 1 200 morts.

L’incertitude demeure quant à la réponse d’Israël et à la manière dont cette crise influencera les prochaines élections américaines.