Amendes au Brésil : X suspendu après un virement sur le mauvais compte

05 octobre, 2024 / Entrevue

Le réseau social X, propriété d’Elon Musk, a récemment commis une erreur en payant près de 5 millions d’euros d’amendes à la mauvaise entité au Brésil, suite aux sanctions imposées par la Cour suprême du pays. Cette bourde a retardé la réactivation de la plateforme, la justice brésilienne exigeant que le montant soit transféré sur le bon compte avant de permettre à X de reprendre ses activités.

Selon le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, X a versé la somme de 28,6 millions de réais (environ 4,8 millions d’euros), correspondant à l’intégralité des amendes dues, mais sur un compte erroné. Le juge a donc ordonné que l’entité bénéficiaire de ce versement procède au transfert immédiat des fonds vers le compte indiqué par la justice.

Fin août, la Cour suprême avait ordonné la suspension de la plateforme au Brésil, où elle comptait environ 22 millions d’utilisateurs, accusant X de ne pas avoir respecté des décisions judiciaires visant à lutter contre la désinformation. Un rétablissement temporaire de l’accès à la plateforme avait été constaté le 18 septembre, dû à un changement de serveur que X a qualifié d’« involontaire ». Le juge Moraes a cependant rejeté cette explication et infligé de nouvelles sanctions, entraînant une nouvelle suspension de la plateforme.

Le juge Alexandre de Moraes est au centre d’un affrontement de longue date avec Elon Musk, qui l’a critiqué publiquement, l’accusant de censure et le comparant au personnage maléfique Voldemort de la saga Harry Potter. Cette tension est née après que Moraes a ordonné la suppression de comptes liés à des partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, soupçonnés de diffuser de la désinformation.

Ces derniers jours, Elon Musk a été plus discret sur le sujet, et X s’est montré disposé à coopérer pour obtenir la levée de la suspension. Le réseau social s’est engagé, dans un récent message, à respecter la souveraineté des pays où il opère et à défendre la liberté d’expression dans le cadre des lois locales.