Les journalistes, Mbappé, Neymar, Messi : Luis Enrique, l’hyper-actif, chez Movistar

27 septembre, 2024 / Entrevue

Gros coup de la Movistar, une chaîne de télé espagnole. Le média a suivi l’entraîneur du PSG, Luis Enrique, pendant plusieurs mois. Un documentaire va sortir ce lundi 30 septembre. Chacun pourra donc suivre le quotidien de l’hyper-actif coach parisien. Quelques séquences inédites en coulisses et beaucoup de prises de paroles de l’Espagnol.

C’est une curiosité pour tous les supporters du Paris-SG. Un documentaire centré sur l’entraîneur de leur club va sortir ce lundi. Entrevue a pu y avoir accès en avant-première. La chaîne Movistar a suivi l’entraîneur espagnol depuis sa signature au PSG en 2023 jusqu’à l’été 2024. De nombreuses heures de rushs pour mieux cerner la personnalité de ce travailleur forcené.

Plusieurs petites phrases et grosses séquences retiennent déjà particulièrement l’attention.

Kylian Mbappé. Forcément, le sujet était très attendu au tournant. Luis Enrique ne dévoile rien de neuf mais confirme : « Mbappé ne défend jamais, c’est difficile pour lui. Mais il marque et nous devons adapter le système à ses capacités. » Il explique ensuite, courant février 2024, que « Mbappé n’est plus la base du projet« , peu après que l’entourage du joueur ait fait fuiter son départ au Real Madrid. Luis Enrique n’explique alors pas comment il a pu, encore quelques semaines auparavant, expliquer publiquement que « tout entraîneur qui possède un Kylian Mbappé dans son effectif se doit de le faire jouer« . Pour finalement, changer d’avis et se passer régulièrement de ses services. Au point de perdre mentalement le joueur pour les échéances cruciales de fin de saison.

MNM. Messi, Neymar, Mbappé. En conflit avec Léo Messi au FC Barcelone, puis en difficultés relationnelles avec Francesco Totti à l’AS Roma, et enfin avec Sergio Ramos en sélection espagnole, il n’est pas difficile de penser que Luis Enrique a du mal avec les superstars. Ainsi, il n’est pas surprenant de l’entendre dire dans ce documentaire qu’il « n’aurait pas entraîné le PSG de Messi, Neymar et Mbappé. Si seulement l’équipe avec le meilleur joueur du monde gagnait des titres, le PSG aurait huit Ligues des Champions… mais il n’en a aucune. » Dommage que Luis Enrique élude le fait que son palmarès d’entraîneur tient au fait qu’il possédait un Léo Messi hors-normes au FC Barcelone et des méga-stars comme Xavi ou Iniesta. Mais il est vrai que gagner une Ligue des Champions avec la MNM relevait de la mission impossible, le football n’est pas une addition d’individualités.

Les journalistes. Quand on suit les conférences de presse de Luis Enrique, on ne s’ennuie pas. Mais il n’est pas compliqué de constater son aversion pour l’exercice. Et encore plus son agacement face à certaines questions. « Si on me proposait de réduire mon salaire de 25% pour ne plus avoir à parler aux médias, je le ferais« , explique-t-il chez Movistar. Tout en précisant que c’est surtout « l’après-match » qui le dérange. Ce que l’on peut comprendre, tant le jeu du chat et de la souris entre les coachs et les journalistes est parfois malaisant. Mais pourquoi Luis Enrique arrive-t-il à accepter si facilement les caméras de Movistar pendant plusieurs mois mais jamais celles des médias français ? Une histoire de contrôle de la communication ?

Force est de constater que le côté professoral (et donneur de leçons, parfois) de Luis Enrique au PSG passe mal. Mais Paris est redevenu une équipe collective, comme il n’y en avait plus eu depuis au moins 7-8 ans. C’est à mettre à son crédit, même s’il semble parfois dans l’excès. Peut-être un passage obligatoire pour que le club de la capitale accède au sommet européen.