Force Ouvrière sonne l’alarme : « le Smic ne permet pas de vivre décemment »
Reçu cette semaine par Jérôme Fournel, directeur de cabinet de Michel Barnier, Frédéric Souillot, secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO), a exprimé ses inquiétudes sur la situation salariale en France. Malgré un léger recul de l’inflation en août, il estime que les hausses des salaires restent insuffisantes pour faire face aux besoins essentiels.
Selon Souillot, la colère monte parmi les salariés, surtout dans les entreprises qui subissent des restructurations ou des fermetures de départements. L’inflation, bien que passée sous les 2 %, reste marquée par des hausses de prix importantes, notamment sur les produits de première nécessité.
Lors de son entretien avec Fournel, Souillot a plaidé pour une revalorisation du Smic à 80 % du salaire médian, tout en appelant à la mise en place d’une échelle mobile des salaires. Cette mesure permettrait d’indexer les grilles salariales des entreprises sur les hausses du Smic, évitant ainsi la stagnation des bas salaires. Il a également réitéré sa demande d’abrogation de la réforme des retraites, insistant sur l’importance de l’emploi des seniors plutôt que sur l’âge de départ à la retraite.
Si aucun engagement précis n’a été pris par le gouvernement, ce rendez-vous a permis d’établir un premier dialogue. La question du Smic reste cependant en suspens, alors que FO n’entend pas manifester aux côtés de la CGT le 1ᵉʳ octobre prochain, jugeant prématuré de protester avant l’annonce des prochaines mesures gouvernementales.
Pour Souillot, l’avenir social reste incertain : sans réponses concrètes sur les bas salaires et la protection sociale, la colère sourde des travailleurs pourrait bien se transformer en une mobilisation de plus grande envergure.
