Gouvernement Barnier : Les Républicains conditionnent leur participation
Après 50 jours d’incertitude politique, Michel Barnier a été nommé Premier ministre, marquant la fin d’une longue période de flottement institutionnel. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac et élu de Savoie doit désormais composer un nouveau gouvernement et faire face à une Assemblée nationale fragmentée.
Un gouvernement attendu, mais sous conditions
Si la droite, dont Michel Barnier est issu, voit cette nomination d’un bon œil, sa majorité à l’Assemblée nationale reste très minoritaire. Les Républicains (LR) s’organisent autour de cette nouvelle donne, mais posent des conditions fermes à leur éventuelle participation au gouvernement.
Lors d’une réunion ce vendredi matin avec le nouveau Premier ministre, Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire et président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, et Bruno Retailleau, chef du groupe LR au Sénat, ont souligné que leur engagement dépendrait du programme que Michel Barnier mettra en place.
Les priorités des Républicains : pouvoir d’achat, sécurité et immigration
À l’issue de leur entretien, Laurent Wauquiez a déclaré : « Nous voulons sortir la France du blocage, et nous avons dit que nous assumerions nos responsabilités, mais seulement sur la base d’un programme répondant aux préoccupations des Français. »
Les Républicains ont fixé quatre axes majeurs pour juger de leur participation : le pouvoir d’achat, les finances publiques, l’immigration, et la sécurité. En d’autres termes, ils attendent de voir si les propositions de Michel Barnier répondront à leurs attentes sur ces questions cruciales.
Bruno Retailleau a également insisté sur la nécessité d’un plan clair et précis, estimant que la France ne pouvait pas rester « sous l’influence » des partis plus à gauche, comme La France insoumise (LFI).
Un premier ministre sans influence de la gauche radicale
Laurent Wauquiez a exprimé sa satisfaction concernant la nomination de Barnier, notamment pour la neutralité du Premier ministre par rapport à LFI : « Nous avons un Premier ministre qui n’est pas sous l’influence de la France insoumise, c’est fondamental », a-t-il souligné. Toutefois, il a rappelé que la question principale restait de savoir « pour quoi faire », insistant sur le fait que tout dépendrait du programme proposé.