Jean-François Copé invite Emmanuel Macron à s’interroger sur une possible démission
Ce matin, sur RTL, Jean-François Copé, maire Les Républicains (LR) de Meaux et ancien ministre, a sévèrement critiqué Emmanuel Macron, qu’il accuse de ne pas prendre suffisamment de décisions. « Nous avons un président qui déteste décider et c’est tout notre problème », a-t-il affirmé lors de son entretien avec Thomas Sotto dans l’émission RTL Matin. Pour Copé, cette inertie à la tête de l’État est l’une des principales raisons des difficultés politiques et économiques actuelles de la France.
Une nécessité de consensus et de leadership
Face aux défis qui se profilent, notamment en ce qui concerne les prochaines échéances politiques, Jean-François Copé a plaidé pour un changement de cap, estimant qu’Emmanuel Macron devra, à un moment donné, envisager sa démission. Selon lui, « le délai de la dissolution arrivera en juin prochain », ce qui devrait inciter le président à réfléchir sérieusement à cette option.
Pour Copé, la France a besoin de trouver des solutions consensuelles pour avancer. Il suggère que quelques textes pourraient être adoptés d’ici la fin du mandat de Macron afin de rétablir une certaine stabilité politique. Néanmoins, il reste convaincu qu’une rupture s’impose, notamment en matière de gouvernance.
Un Premier ministre de droite pour éviter l’« effondrement financier »
Jean-François Copé a également fait part de son avis concernant la nomination d’un futur Premier ministre. Selon lui, la solution réside dans le choix d’un Premier ministre issu de la droite, car, affirme-t-il, « si c’est un Premier ministre de gauche, dans l’heure qui suit, c’est un effondrement financier ».
Le maire de Meaux a notamment cité deux personnalités de la droite qu’il juge compétentes pour ce poste : Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, et Michel Barnier, ancien négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne. Il estime que ces deux figures sont capables de porter un projet politique solide en ces temps de crise.
Copé semble par ailleurs écarter l’option David Lisnard, maire de Cannes, en raison de ses liens étroits avec Éric Ciotti, qu’il considère comme « totalement subordonné à Marine Le Pen ». Cette remarque souligne la fracture au sein de la droite républicaine entre ceux qui refusent toute alliance avec l’extrême droite et ceux qui s’en rapprochent.
Une « vraie logique » pour redresser la France
En conclusion, Jean-François Copé insiste sur la nécessité d’une vraie logique politique dans les choix à venir. Il affirme que l’avenir de la France dépend d’une gestion rigoureuse et de décisions courageuses, ce qui, selon lui, passe par la nomination d’un chef de gouvernement ancré à droite. « Emmanuel Macron devra, le moment venu, se poser la question de sa démission », répète-t-il, soulignant l’urgence d’un changement de direction pour éviter l’impasse politique et financière dans laquelle se trouve le pays.