La mairie de Marseille réclame 15 000 euros à l’héritier de Marcel Pagnol pour loyer impayé

31 août, 2024 / Alice Leroy

Le conflit entre la mairie de Marseille et Nicolas Pagnol, petit-fils du célèbre écrivain provençal Marcel Pagnol, s’intensifie. La municipalité a récemment adressé une facture de 15 000 euros à Nicolas Pagnol, somme représentant les six derniers mois de loyer pour l’occupation du château de la Buzine, un lieu emblématique associé à l’œuvre de son grand-père.

Nicolas Pagnol, qui présidait l’association chargée de la gestion du château jusqu’à ce que la mairie décide de ne pas renouveler sa délégation de service public (DDSP) en septembre dernier, conteste cette demande de paiement. « Cette somme représente en gros les six derniers mois de loyer d’occupation des lieux », a-t-il expliqué à 20 Minutes. Cependant, il estime que la situation aurait dû être gérée différemment, avec un « protocole de sortie » qui inclurait un inventaire des équipements laissés sur place, notamment le restaurant que son association a équipé. Selon lui, cela pourrait même conduire à un solde positif en faveur de son association.

Le litige ne s’arrête pas là. Nicolas Pagnol accuse la mairie de Marseille de vouloir délibérément pousser son association à la faillite pour reprendre la gestion du château à moindre coût. Cette situation a provoqué un conflit ouvert entre les deux parties, alimenté par la décision de la mairie de confier la gestion du château à une autre entité, le Centre de culture ouvrière, une décision que Nicolas Pagnol conteste vigoureusement.

Le petit-fils de l’écrivain a déjà déposé plusieurs plaintes au pénal contre certains élus marseillais pour des propos qu’il juge diffamatoires. De son côté, la mairie indique que la procédure de fin de délégation de service public est en cours et refuse de commenter davantage l’affaire pour l’instant.

Le château de la Buzine, acquis par Marcel Pagnol en 1941 avec l’intention d’en faire un centre de production cinématographique, est aujourd’hui au cœur d’un débat sur sa gestion et sur la manière dont l’héritage de l’écrivain doit être préservé et valorisé. Ce différend reflète une tension plus large entre le respect du patrimoine culturel et les enjeux politiques locaux.

Alice Leroy