« C’est le Gorafi ? » : Maud Brégeon ironise, Ségolène Royal contre-attaque
Ségolène Royal ne cesse de surprendre depuis plusieurs jours. Alors qu’Emmanuel Macron continue de réfléchir à la nomination d’un nouveau Premier ministre, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2007 a créé la surprise en se déclarant « disponible » pour Matignon. Lors d’une intervention jeudi soir, Royal a exprimé son souhait de constituer un « gouvernement d’union républicaine », une proposition qui a suscité de nombreuses réactions, notamment du côté de la majorité présidentielle.
Maud Brégeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, n’a pas manqué d’ironiser sur cette démarche. Invitée ce vendredi matin sur Europe 1 et CNews, elle a comparé l’annonce de Royal à une satire du site parodique Le Gorafi, soulignant le caractère incongru de se « porter candidat » à Matignon, un poste qui relève exclusivement de la décision du président de la République sous la Ve République.
Cependant, cette remarque n’a pas été bien accueillie par Ségolène Royal, qui a riposté quelques heures plus tard sur le plateau de BFMTV. Estimant que la jeune députée faisait preuve de « mépris » et de « manque de respect », Royal a rappelé la défaite du camp présidentiel lors des dernières législatives, où Renaissance a perdu sa majorité relative. « S’ils avaient la force d’avancer des idées neuves, et d’être au clair sur leur bilan, peut-être qu’ils auraient gagné les élections », a-t-elle déclaré.
Malgré son assurance et son expérience, la proposition de Ségolène Royal n’a pas été bien reçue par l’ensemble de la gauche. Marine Tondelier, cheffe de file des Écologistes, a exprimé son exaspération face à cette initiative, soulignant que le soutien du NFP pour Lucie Castets comme Premier ministre devait être maintenu, et concluant avec une certaine lassitude qu’« il faut vraiment qu’on en finisse maintenant ».