« Je ne suis pas prêt à prendre ce risque » : Macron refuse Castets par crainte des réformes sur le Smic et les retraites
Emmanuel Macron a récemment clarifié les raisons de son refus de nommer Lucie Castets au poste de Première ministre, une décision qui suscite de nombreuses réactions dans le paysage politique. Selon L’Express, le président a confié que la nomination de Castets, figure clé du Nouveau Front Populaire (NFP), pourrait entraîner une crise économique similaire à celle qu’a connue le Royaume-Uni sous Liz Truss. « Si je la nomme, elle ou un représentant du NFP, ils abrogeront la réforme des retraites, ils augmenteront le Smic à 1 600 euros, les marchés financiers paniqueront et la France plongera », aurait expliqué Emmanuel Macron, ajoutant fermement : « Je ne suis pas prêt à prendre ce risque ».
Jusqu’à présent, Macron avait justifié son refus en évoquant la nécessité de préserver une « stabilité » institutionnelle, arguant qu’un gouvernement dirigé par le NFP serait vulnérable à une motion de censure. Mais, comme le rapporte L’Express, ses récentes déclarations révèlent une autre préoccupation : celle que Lucie Castets et le NFP réussissent à mettre en œuvre des réformes populaires qui pourraient séduire une large part de la population, remettant ainsi en question la légitimité et les choix politiques de son propre mandat.
Ce refus de nommer Castets à Matignon, malgré la victoire du NFP aux élections législatives, soulève des interrogations sur le respect des principes démocratiques. Le président, en tant que garant des institutions, devrait nommer le chef du gouvernement en fonction des résultats électoraux, sans laisser ses préférences personnelles influer sur cette décision. Le comportement de Macron, qui continue de chercher une alternative qu’il juge « la meilleure pour le pays », est perçu par certains comme un acte de déni démocratique.
Alice Leroy