Gérald Darmanin partage la colère et la tristesse de la veuve du gendarme décédé à Mougins

Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a réagi avec émotion au discours poignant d’Harmonie Comyn, épouse du gendarme Éric Comyn, décédé après qu’un automobiliste a refusé de se soumettre à un contrôle routier. Lors de l’hommage rendu au défunt, Darmanin a déclaré partager « la colère et la tristesse » de la veuve, touché par son intervention empreinte d’émotion et de révolte.

Au micro de BFMTV, Darmanin a affirmé comprendre ce « cri de détresse et de colère » et a souligné l’importance pour le gouvernement de l’entendre. Il a insisté sur sa responsabilité de rappeler que ceux qui refusent d’obtempérer lors de contrôles routiers « tuent des personnes », ajoutant que ces actes doivent être traités avec une plus grande sévérité par la justice. Selon lui, les conducteurs qui utilisent leur véhicule comme une arme, qu’il s’agisse de voitures, motos ou quads, doivent être sanctionnés de manière exemplaire.

Lors de son allocution, Harmonie Comyn avait dénoncé « l’insuffisance, le laxisme et l’excès de tolérance » de l’État, qu’elle juge responsable de la mort de son mari. Elle a rappelé que l’homme accusé d’avoir tué son époux était un multirécidiviste bien connu des services de police, avec un casier judiciaire comportant dix condamnations pour des infractions routières. Éric Comyn, 54 ans, a été mortellement percuté lors d’un contrôle à Mougins le 26 août, par un automobiliste qui avait été testé positif à l’alcool quelques heures auparavant. Le suspect, un homme de 39 ans originaire du Cap-Vert, a été arrêté peu après l’incident.

Une cagnotte a été mise en place par la Maison de la gendarmerie pour venir en aide à la famille du gendarme décédé.

Alice Leroy