Sébastien Delogu dénonce la fermeture de la mosquée des Bleuets et propose un imam intérimaire
Le député LFI Sébastien Delogu a pris fermement position contre la fermeture administrative de la mosquée des Bleuets à Marseille, une décision envisagée par la préfecture à la suite des accusations visant l’imam pour des propos incitant à la violence et à la haine. Selon Delogu, fermer le lieu de culte reviendrait à punir l’ensemble des fidèles pour les actes d’un seul homme. « C’est une punition collective injuste », a-t-il affirmé, tout en suggérant une solution alternative : remplacer l’imam controversé par un imam d’intérim, permettant ainsi aux fidèles de continuer à prier sans être privés de leur lieu de culte. Pour Delogu, l’État devrait privilégier cette approche plus nuancée au lieu d’imposer une fermeture, une mesure qu’il considère comme contre-productive.
Delogu a expliqué qu’il comptait interpeller directement le préfet de police pour discuter de cette solution. Il propose que le remplacement de l’imam soit organisé par l’association des Bleuets, en collaboration avec le Conseil départemental du culte musulman. Il a comparé la situation avec celle des églises chrétiennes, où lorsqu’un prêtre est mis en cause, l’église n’est pas fermée mais le prêtre est écarté. « Il s’agit ici de préserver un lieu de prière tout en s’assurant que la justice suive son cours concernant l’imam », a-t-il expliqué.
De son côté, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a affirmé qu’il n’y avait aucune volonté de punir collectivement les fidèles, mais que la fermeture pourrait devenir nécessaire si l’association et l’imam ne réagissaient pas dans le délai imparti de dix jours. Le préfet insiste sur le fait que les mesures visent uniquement à protéger le public contre des discours radicaux, tout en assurant que les fidèles qui veulent prier pacifiquement ne seront pas inquiétés.
Hector M.