Hervé Morin s’exprime sur l’absence de nouveau gouvernement et l’avenir politique incertain
Lors de son passage ce mercredi matin à La Grande interview sur Europe 1-CNews, Hervé Morin, président de la région Normandie et ancien ministre de la Défense, a fait part de son inquiétude face à l’inaction politique actuelle, un mois après les élections législatives anticipées. Alors que le pays attend toujours la nomination d’un nouveau Premier ministre, il considère que le prochain gouvernement n’aura qu’un rôle transitoire à jouer.
Au micro d’Anthony Favalli, Morin a précisé que ce futur gouvernement ne sera pas celui des grandes réformes ou transformations profondes. Il devra plutôt accompagner la France jusqu’à l’été prochain, offrant potentiellement aux Français une nouvelle occasion de s’exprimer par le biais des urnes. Il souligne plusieurs questions cruciales qui devront être traitées, telles que la gestion des prélèvements obligatoires, la lutte contre les déficits publics, le respect des engagements européens, et la sanctuarisation du budget militaire dans un contexte mondial de plus en plus dangereux.
Une priorité : le budget
Pour Hervé Morin, le principal défi de ce gouvernement de transition sera de faire adopter un budget répondant aux attentes des institutions européennes, notamment en ce qui concerne la réduction du déficit. « Nous sommes sous la menace de sanctions de la Commission européenne pour déficit excessif », a-t-il rappelé, soulignant l’urgence d’agir pour éviter ces sanctions.
Le portrait du futur Premier ministre
Morin a également esquissé le profil idéal du prochain Premier ministre, un homme ou une femme doté(e) d’une solide expérience politique, capable de dialoguer avec toutes les forces politiques pour construire des majorités, et surtout de garantir l’adoption d’un budget avant la fin de l’année. Il a toutefois fermement exclu toute possibilité de discussion avec le Rassemblement national, insistant sur la nécessité d’un leadership capable de surmonter les défis sans compromettre les valeurs républicaines.
En conclusion, Hervé Morin a exprimé son pessimisme quant à la capacité du prochain gouvernement à transformer le pays, tout en insistant sur l’importance d’une gestion rigoureuse des finances publiques dans une période aussi incertaine.