Éric Coquerel critique le « pacte d’action » de Gabriel Attal et revendique la majorité relative du NFP
Le député de la France Insoumise (LFI), Éric Coquerel, a vivement réagi au « pacte d’action » proposé par Gabriel Attal aux groupes parlementaires, à l’exception notable de la France Insoumise et du Rassemblement National (RN). Pour Éric Coquerel, cette initiative confirme que Gabriel Attal est « le chef d’une minorité présidentielle » qui, selon lui, doit prendre conscience de sa défaite.
Invité de franceinfo ce 14 août, Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, n’a pas mâché ses mots. Il trouve « un peu fort de café » que LFI ait été exclue du « pacte d’action », un courrier que Gabriel Attal a envoyé aux groupes parlementaires, sauf ceux affiliés à LFI, au RN et à leurs alliés. Coquerel a critiqué ce choix, rappelant que la stratégie du « ni-ni », qui consiste à mettre LFI et le RN sur le même plan, a contribué à banaliser le RN, ce qui a favorisé sa progression.
Selon le député, cette stratégie, bien que temporairement interrompue pour contrer le RN, est à nouveau mise en œuvre, ce qu’il dénonce comme étant « totalement inutile ». Il estime que Gabriel Attal, n’étant plus Premier ministre ni à la tête d’une majorité, n’a plus la légitimité pour rassembler les forces politiques autour de lui.
Éric Coquerel a également souligné la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP) lors des élections législatives, rappelant que cette coalition des partis de gauche dispose d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, une position que le camp présidentiel de Macron refuse de reconnaître.
Le député LFI insiste sur le fait que, contrairement à Emmanuel Macron, le NFP serait prêt à chercher des compromis et des accords pour gouverner. Il conclut en appelant Emmanuel Macron à respecter le suffrage universel et à permettre au NFP de gouverner, avertissant que toute tentative de passer en force à l’Assemblée se solderait par un échec.