« Des sales types » : la colère de Macron contre de proches collaborateurs
Les tensions au sein de l’Élysée se sont intensifiées ces derniers mois, et Emmanuel Macron n’a pas caché son irritation envers certains de ses plus proches conseillers. Le départ de Gabriel Attal de Matignon, six mois seulement après sa nomination, semble avoir été le catalyseur de cette colère présidentielle.
En juillet dernier, alors qu’il quittait son poste de Premier ministre, Gabriel Attal ne montrait aucun signe de regret. Bien au contraire, il se vantait d’avoir « sauvé la République » après son passage à Matignon. Ce triomphe personnel, revendiqué face aux caméras, n’a fait qu’exacerber l’agacement d’Emmanuel Macron, qui voyait en Attal une émancipation de sa tutelle. Selon des sources proches de l’Élysée, le président a qualifié la situation de « spectacle désastreux », refusant même de croiser le regard de celui qui était surnommé « bébé Macron ».
Les tensions ne se sont pas limitées à Gabriel Attal. Emmanuel Macron a également exprimé sa frustration à l’encontre de plusieurs autres collaborateurs, notamment après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Certains conseillers, jugés trop pessimistes, ont subi les foudres du président. Bruno Roger-Petit, conseiller en communication de l’Élysée, a particulièrement été dans le collimateur du chef de l’État. Il aurait été accusé d’être trop bavard, une critique qui aurait presque conduit à son éviction, selon une source proche du palais.
Cette situation tendue rappelle d’autres moments de friction au sein de l’équipe présidentielle. En 2020, par exemple, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, avait sermonné un conseiller pour avoir pris l’initiative de déjeuner secrètement avec Marion Maréchal. Ces épisodes illustrent les relations parfois houleuses au sommet de l’État, où la loyauté et la discrétion sont des qualités hautement valorisées par Emmanuel Macron.
Hector M.