La Ligue des droits de l’homme dénonce l’interpellation de militants pro-Palestiniens

La Ligue des droits de l’homme (LDH) a qualifié de « disproportionnée » l’interpellation de trois militants de l’Association France Palestine Solidarité survenue mardi 30 juillet à La Chapelle-sur-Erdre, dans le cadre des mesures de sécurité mises en place pour les Jeux olympiques.

Arrestation de militants arborant des drapeaux palestiniens

Trois hommes âgés de 69, 79 et 81 ans ont été arrêtés par des gendarmes, venus à bord de quatre véhicules, alors qu’ils arboraient des drapeaux palestiniens et déployaient une banderole sur le pont de la rue du Château-d’Eau, au-dessus de l’autoroute A11. Leur manifestation avait pour but de protester contre les conditions de vie des Palestiniens à Gaza, quelques heures avant le match de football entre Israël et le Japon au stade de la Beaujoire à Nantes, dans le cadre des JO.

Une réaction de la LDH

Dans un communiqué publié le jeudi 1er août, la section de Nantes et du pays nantais de la LDH a dénoncé cette interpellation, jugeant qu’elle était « disproportionnée ». La LDH a précisé que les militants ne savaient pas que l’endroit où ils manifestaient faisait l’objet d’un arrêté d’interdiction de manifester, pris par le préfet le 25 juillet, à la veille de l’ouverture d’un « Club 2024 » sur le site du Creps (centre de ressources, d’expertise et de performance sportive) à La Chapelle-sur-Erdre.

Appel à l’abandon des poursuites

La LDH a demandé l’abandon des poursuites contre ces militants, affirmant qu’ils n’avaient pas l’intention de violer l’arrêté d’interdiction de manifestation. « L’action de protestation ne présentait pas de risque élevé de troubles graves à l’ordre public », a déclaré la LDH. Elle a ajouté que « les conditions et la forme de cette interpellation constituent une atteinte à la liberté d’expression et montrent, une nouvelle fois, une criminalisation de l’action militante ».

Alice Leroy