Éric Ciotti dénonce un « Hold-Up Démocratique » après la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale

19 juillet, 2024 / Entrevue

Éric Ciotti, président contesté des Républicains, a vivement critiqué la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, qualifiant cet événement de « hold-up démocratique ». Lors de son intervention sur BFMTV/RMC, Ciotti a dénoncé ce qu’il perçoit comme un acte d’une « violence extrême pour notre démocratie ».

Selon le député des Alpes-Maritimes, un accord secret entre les députés LR historiques et le camp Macron a permis cette réélection. « Monsieur Attal est toujours Premier ministre, Madame Braun-Pivet présidente de l’Assemblée nationale. Cet après-midi tout ce beau monde va se partager les places dans un accord secret », a-t-il déclaré, faisant référence à la répartition des postes clés à l’Assemblée.

Ciotti a accusé Emmanuel Macron de créer un « chaos institutionnel » et a exigé sa démission. Il a critiqué le fait que, malgré les récentes élections européennes et législatives, les mêmes personnes continuent de gouverner. « On continue comme s’il n’y avait pas eu de vote », a-t-il ajouté, exprimant la frustration des électeurs qui espéraient un changement.

La réélection de Braun-Pivet a également suscité des critiques de la part de la gauche. André Chassaigne, candidat communiste, a qualifié le vote de « volé » par une « alliance contre nature » entre la macronie et la droite, alors que la gauche était arrivée en tête au second tour des législatives. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un « nouveau coup de force d’une clique prête à tout pour garder tous les pouvoirs », tandis que Mathilde Panot de La France Insoumise a déploré « un signal terrible pour la démocratie ».

Les présidents des groupes parlementaires doivent s’accorder ce vendredi sur la répartition des postes des six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires, formant avec la présidente le Bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance exécutive.