Alexis Corbière règle ses comptes avec La France Insoumise 

10 juillet, 2024 / Entrevue

Alors que les députés de gauche ont fait hier leur rentrée au Palais Bourbon, les rangs de la France Insoumise étaient délestés des députés “dissidents”, candidats non investis par le parti mais élus sans cette étiquette. Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Hendrik Davi ont fait les frais au début de cette campagne d’une “purge” interne, de même que Raquel Garrido qui n’a pas été réélue. Au passage, le cyclone a emporté Clémentine Autain et François Ruffin, soutiens des quatres mis de côté. 

Alexis Corbière réglait hier sur le plateau de BFM TV ses comptes avec un parti dont il était cofondateur, mais dont il pointe aujourd’hui les dérives et les “méthodes dégueulasses”. “En raison de la purge que j’ai subie, l’appareil insoumis, le noyau dur de Jean-Luc Mélenchon a mis le paquet contre moi” se désole-t-il avant de lister les mesures mises en place contre lui. 

“Je vais essayer de porter ce mandat et de faire en sorte que le meilleur de la pensée insoumise s’épanouisse dans la période qui vient, sans passer sous les fourches caudines d’un appareil qui a des méthodes absolument dégueulasses” lance le nouveau député de Montreuil. Il tacle au passage Mathilde Panot, une présidente de groupe à l’Assemblée “qui ne préside pas, qui n’envoie jamais de message…” “Là aussi j’ai appris de drôles de mœurs” ajoute-t-il, “il n’y a pas beaucoup de fraternité de la part de ces gens-là.”

À son arrivée au Palais Bourbon hier, Alexis Corbière a tout de suite énoncé ses propositions pour un front de gauche plus uni, comme des décisions prises “dans une Assemblée Générale plénière de tous les députés de Nouveau Front Populaire”. “Je viens ici pour planter une petite graine dans le sol insoumis qui est la graine de la démocratie” ajoute-t-il non sans sourire. 

Marie-E Desmaisons