Macron et Mélenchon, grand perdants de la dissolution

08 juillet, 2024 / Entrevue

Hier, dimanche 7 juillet, les Français découvraient le nouvel hémicycle pour cette 17e législature.

Contrairement à ce qu’annoncent tous les grands titres et les réseaux sociaux, la gauche n’a pas gagné ces élections. 

Les résultats tant attendus des élections législatives anticipées sont tombés. Emmanuel Macron a perdu près de 100 élus et la France insoumise passe de 75 députés en 2022 à 72 en 2024. De quoi relativiser cette victoire de la gauche. 

Malgré sa défaite apparente, le Rassemblement national est en nette progression sur l’ensemble du territoire et réalise la percée la plus importante de son histoire. 

Avec 143 élus contre 2 douze ans plus tôt en 2012, le parti de Marine Le Pen confirme son ancrage dans le paysage politique, national et local. 

Sans les opérations barrage des castors de gauche et du centre, Jordan Bardella aurait assurément pu remplacer Gabriel Attal à la tête de Matignon. Présents dans 441 des 501 second tours, les candidats du Rassemblement national ont réalisé une démonstration de force. 

Dans ce climat de profonde instabilité politique, Emmanuel Macron pourra-t-il rester à la tête du pays et gouverner encore trois ans ? Le chaos profitera-t-il au RN ou accentuera la victoire de la gauche ? Pour l’instant, l’avenir semble flou. 

Marie Falicon