Marine Tondelier dénonce le manque de clarté du camp présidentiel face à une possible victoire du RN

26 juin, 2024 / Entrevue

Les prises de parole se multiplient au cœur de la campagne électorale. Invitée ce mercredi 26 juin sur BFMTV et RMC, Marine Tondelier, la cheffe des Ecologistes, est revenue sur les stratégies politiques et mouvements de campagne qui se déroulent actuellement, à quatre jours du premier tour des élections législatives.


Marine Tondelier a tout d’abord commenté le manque de clarté du camp présidentiel dans la stratégie de vote à adopter pour le second tour face à une possibilité de victoire du Rassemblement national. Qualifiant ce manque d’informations « d’extrêmement grave », elle a déclaré : « Je suis atterrée, je pense qu’ils ont perdu leur boussole et que c’est délétère ». La cheffe des Ecologistes, rappelant que « les consignes que vont donner les partis vont compter », en a profité pour attribuer la responsabilité de cette situation aux principales figures du camp présidentiel, et notamment Emmanuel Macron et Gabriel Attal. « Quand un président de la République, quand un Premier ministre, tergiversent sur ce genre de sujet, ça donne un flottement, ils sont prescripteurs quand même », a-t-elle affirmé.


Par ailleurs, Marine Tondelier a annoncé sa volonté de rencontrer les membres de l’alliance présidentielle afin de discuter de la situation. Elle a donc affirmé qu’elle écrira dans la journée aux responsables des partis composant cette formation politique (Renaissance, Modem, UDI, Horizons). « Je demanderai même à les voir parce que je veux qu’ils m’expliquent, les yeux dans les yeux, ce qu’ils n’ont pas compris. Je veux qu’ils m’expliquent pourquoi ils ne font pas la différence entre l’extrême droite et la gauche », a-t-elle déclaré.


Enfin, l’intervention de Marine Tondelier fut aussi l’occasion pour elle de rappeler et confirmer la stratégie politique de son mouvement. « En cas de triangulaire avec un candidat écologiste arrivé en troisième position au premier tour, il se désistera pour le candidat qui n’est pas d’extrême droite » a-t-elle affirmé, espérant que cette consigne aura un « effet d’entraînement » sur les autres partis durant cette campagne contre l’extrême droite.


Le Parisien a rapporté que la majorité présidentielle a organisé hier après-midi une réunion durant laquelle les responsables des différents partis ont pu échanger sur la stratégie à adopter au second tour.

Simon Bradane