Le service public en campagne pour le Nouveau Front Populaire

25 juin, 2024 / Entrevue

Le service public a parfois de quoi hérisser les poils. Sur les 30 chaînes télévisées, 7 sont aujourd’hui nationales et publiques : France 2, France 3, France 4, France 5, Franceinfo, La Chaîne parlementaire (LCP-Assemblée nationale et Public Sénat) et Arte. Parmi les radios publiques, la société Radio France regroupe 5 stations à diffusion nationale, dont France Inter, France Culture et Franceinfo. 

Pour l’audiovisuel public, l’État alloue chaque année un budget de 4 milliards d’euros, pour financer ses équipes et ses programmes. Une somme qui fait débat, d’autant plus quand leurs journalistes prennent part à la politique. 

C’est ainsi que l’affiche de Giulia Foïs n’est pas passée inaperçue. Journaliste sur le service public (France Inter) elle publie une affiche sur son compte X pour annoncer sa participation à un grand meeting organisé par le Nouveau Front Populaire dans le cadre des législatives anticipées. Bien que l’intéressée l’ait finalement supprimée, consciente de son erreur, nous l’avons gardée dans nos archives : 

Outre l’absence scandaleuse de neutralité journalistique, elle utilise l’image d’une de ses émissions de l’audiovisuel public français, multipliant les faux pas…  

Sera-t-elle suspendue par la chaîne, au même titre que son confrère de Franceinfo, Jean-François Achilli, pour ses liens pour sa part supposés avec le leader du RN ? 

Si l’argent du contribuable part en campagne pour le Nouveau Front Populaire, le Rassemblement national devrait avoir un argument de plus pour justifier leur projet de privatisation de l’audiovisuel public en cas de victoire au 7 juillet prochain et d’arrivée au pouvoir de leurs idées. 

Marie Falicon