Yaël Braun-Pivet s’exprime sur l’antisémitisme et les enjeux des élections législatives : un appel à un bloc central responsable

20 juin, 2024 / Entrevue

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a réagi aux récents évènements de la campagne des élections législatives. Invitée sur Sud Radio, elle a commenté les possibilités de changement politique en jeu dans ces élections.


Tout d’abord, elle a tenu à régir au récent viol à caractère antisémite qui s’est produit à Courbevoie. Après avoir apporté son soutien à la victime, elle a jugé que « la haine antisémite » ressurgissait en France. « On voit que ces actes antisémites ont explosé en France », a-t-elle déclaré, reprochant à la classe politique de ne pas suffisamment le condamner, allant même jusqu’à « souffler sur les braises ». « Certains continuent à ne pas nommer les choses », a-t-elle dénoncé.


Par ailleurs, Yaël Braun-Pivet s’est prononcée sur les différents camps opposés dans ces élections législatives. Tout d’abord, elle a qualifié le Rassemblement national de parti qui « dresse les gens les uns contre les autres » et qui a des « propositions clivantes ». Le qualifiant « d’immense arnaque », elle considère que ce dernier « fera tout seul ». Par ailleurs, la présidente de l’Assemblée nationale a également fortement critiqué le nouveau Front Populaire, déclarant qu’elle ne « croyait pas en l’avenir » de cette « NUPES reconstituée ». Elle a également expliqué que la « domination de la France Insoumise » dans le parti entrainait des divisions au sein de l’alliance. « Je ne crois pas que certaines personnes qui ont été investies par cette nouvelle Nupes valident ce qu’il y a marqué dans ce programme », a-t-elle déclaré. Face à ces deux camps, elle « prône la construction d’un gros bloc central, responsable, raisonnable ».


Enfin, Yaël Braun-Pivet, qui « regrette » la dissolution de l’Assemblée nationale, a annoncé sa volonté de conserver son rôle au sommet du Perchoir. « Mon plus grand rêve est de pouvoir continuer », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle « pourra » et « sera » candidate à ce poste si elle est élue députée.

Simon Bradane