Alliances entre LR et Renaissance dans les Hauts-de-Seine

14 juin, 2024 / Entrevue

Dans un mouvement stratégique pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, un accord local a été établi entre des membres des Républicains (LR) et des responsables du camp présidentiel dans les Hauts-de-Seine. Cet accord vise principalement à «faire barrage aux extrêmes de droite comme de gauche». Parmi les principaux signataires figurent Gabriel Attal, Premier ministre, candidat à Vanves, et Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et nouveau candidat à Boulogne-Billancourt, ainsi que le chef du parti Renaissance.

Les signataires de l’accord, dont Gabriel Attal pour Renaissance, les dirigeants départementaux du Mouvement démocrate (MoDem), d’Horizons, de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), et de LR, ainsi que le président des Hauts-de-Seine, Georges Siffredi, ont déclaré dans un communiqué : «Nous avons décidé, pour faire barrage aux extrêmes de droite comme de gauche, de créer un arc républicain».

Ce partenariat stratégique a pour objectif de préserver neuf sièges macronistes et celui du député LR Philippe Juvin, en s’abstenant de s’opposer au premier tour et en se soutenant mutuellement au second tour. Dans ce département, fief du camp présidentiel et de la droite modérée, trois circonscriptions sur treize, actuellement détenues par la gauche, sont également à conquérir.

Gabriel Attal a défendu ce «pacte de non-agression» lors d’un déplacement à La Chapelle-sur-Erdre, soulignant que «des élus locaux se retrouvent» et qu’il bénéficie du soutien de «des élus ou anciens élus de gauche socialiste» ainsi que «des élus ou anciens élus LR». Il a ajouté que ce type d’alliance se retrouve dans de nombreux territoires.

Suite à la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a encouragé ses partisans à construire une «fédération de projet» avec des opposants de gauche et de droite jugés «constructifs» pour continuer à gouverner. Cependant, ce rapprochement local a suscité des réactions contrastées à droite. Éric Ciotti, président contesté de LR et partisan d’une alliance avec le Rassemblement national (RN), a critiqué cet accord, déclarant que «les masques tombent». De l’autre côté, la direction anti-Ciotti de LR maintient une ligne d’«indépendance» et a promis de présenter des candidats, même contre Attal et Séjourné. François-Xavier Bellamy, responsable de la gouvernance du parti, a assuré une opposition claire à Emmanuel Macron.