L’ex-président Gabonais Ali Bongo en grève de la faim saisi la justice française
Depuis le coup d’État au Gabon qui a renversé l’ancien président Ali Bongo en août 2023, la famille Bongo se bat pour faire entendre sa voix et obtenir justice pour les membres torturés de sa famille. Ali Bongo, accompagné de deux de ses fils, a décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre les actes barbares infligés à sa femme Sylvia et à son fils Nouredinne. Les révélations sur les conditions de détention et les tortures subies par Sylvia et Nouredinne ont choqué la communauté internationale et suscité une vague d’indignation.
Selon les avocats de la famille Bongo, Nouredinne a été soumis à des sévices inhumains, allant des coups de fouet à des tortures à l’électricité avec un taser, en passant par des étranglements et des coups avec des objets contondants tels qu’un marteau et un pied de biche. Sylvia, contrainte d’assister aux tortures infligées à son fils, a également été victime de violences physiques, dont des coups et des étranglements. Ces actes odieux ont été perpétrés dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille, selon les avocats.
Face à cette escalade de violence et d’injustice, la famille Bongo a décidé de porter l’affaire devant la justice française. Me François Zimeray, avocat d’Ali Bongo, a annoncé le dépôt d’une plainte à Paris pour dénoncer l’arrestation illégale, la séquestration et les actes de torture commis à l’encontre de la famille Bongo. Cette démarche vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur ces accusations et traduire les responsables en justice.
La grève de la faim entreprise par Ali Bongo et ses fils, Jalil et Bilal, vise à attirer l’attention sur l’urgence de la situation et à faire pression pour obtenir justice. Privés de moyens de communication avec l’extérieur et soumis à des actes de torture, Ali Bongo et ses fils sont déterminés à faire entendre leur voix et à obtenir réparation pour les souffrances infligées à leur famille.
Cette affaire risque de créer des remous, notamment au sein de la Garde Républicaine, où certains membres de la famille Bongo servent encore et où l’ancien président Ali Bongo conserve des partisans. Alors que le général Brice Oligui Nguema, à la tête du Gabon depuis le coup d’État, doit se rendre à Paris dans les prochains jours, la pression internationale pour faire la lumière sur ces actes de torture ne cesse de croître.
En attendant, la famille Bongo continue son combat pour la justice et la vérité, espérant que les responsables de ces actes abjects seront traduits en justice et que Sylvia et Nouredinne pourront enfin obtenir réparation pour les sévices subis.