Attentats de novembre : l’ADN de Jawad Bendaoud retrouvé sur un gilet explosif
Des traces génétiques de Jawad Bendaoud ont été prélevées sur un composant d’un gilet explosif retrouvé lors de l’assaut de l’appartement de Saint-Denis.
L’ADN de Jawad Bendaoud, « le logeur de Saint Denis », moqué sur la Toile après son interview à BFMTV, a été retrouvé sur le composant d’un gilet explosif utilisé par l’un des membres du commando des attaques du 13 novembre à Paris et au Stade de France. L’objet a été saisi après l’assaut des forces de l’ordre dans l’appartement de Saint-Denis quelques jours après les attentats parisiens.
Selon un rapport de la Sous-Direction Anti-terroriste remis aux juges d’instruction en charge de l’enquête, que TF1 a pu consulter, les experts auraient retrouvé des traces génétiques appartenant à Jawad Bendaoud sur deux objets, dont un ruban adhésif utilisé pour relié des fils électriques au bouton poussoir du gilet explosif. Sur ce ruban se trouvent également les ADN d’Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, cachés dans l’appartement le soir du 17 novembre, quelques heures seulement avant l’assaut du Raid. Akrouh se fera sauter lors de l’assaut, tuant Abaaoud dans la déflagration.
Selon TF1, Jawad Bendaoud a été interrogé le 16 juin au pôle anti-terroriste de Paris. Le jeune homme a formellement démenti avoir aidé les deux terroristes à préparer leur gilet explosif et aurait justifié cette découverte en expliquant que le ruban se trouvait déjà chez lui. Contacté par TF1, l’avocat de Jawad Bendaoud n’a pas souhaité s’exprimer.
Mis en examen le 24 novembre dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris qui ont fait 130 morts, Jawad Bendaoud clame depuis son innocence : contre « rémunération », il aurait fourni un logement de Saint-Denis à Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh et avait fait le tour de la Toile en assurant « avoir voulu rendre service« .