Au lendemain d’une marche silencieuse en soutien au rabbin agressé à Orléans, François Hollande a pris la parole ce mercredi 26 mars sur les ondes de ici Orléans. L’ancien président de la République a rappelé qu’« il ne doit pas y avoir d’ambiguïté dans la condamnation des actes antisémites », en pointant directement du doigt La France insoumise pour ses « discours inacceptables ».
Une réaction politique et citoyenne
Plus d’un millier de personnes, élus de tous bords, représentants religieux et citoyens, ont défilé mardi soir dans les rues d’Orléans. L’agression, survenue samedi, a été commise par un adolescent de 16 ans qui s’en est violemment pris au rabbin Arié Engelberg. François Hollande s’inquiète : « Que cet acte vienne d’un jeune élevé ici nous interpelle profondément. Cela nous oblige à aller jusqu’au bout : dans l’école, dans la société, pour déraciner le mal. »
L’ex-chef de l’État a également réaffirmé que la critique du gouvernement israélien ne devait jamais servir d’excuse à des actes antisémites envers des citoyens français. « Chaque personne, quelle que soit sa confession, a droit au respect. Elle n’est responsable d’aucune situation internationale », a-t-il souligné.
Sur le plan politique, Hollande a profité de son intervention pour dénoncer l’attitude de Jean-Luc Mélenchon et de LFI, qu’il accuse d’avoir « empêché toute démarche commune » à gauche. À ses yeux, une union du Parti socialiste avec les écologistes et les communistes est souhaitable pour les prochaines échéances, mais « pas avec La France insoumise ».
L’agression du rabbin d’Orléans fait resurgir les fractures profondes au sein du débat public et politique autour de la lutte contre l’antisémitisme. François Hollande appelle à une réponse claire, collective et sans concession.
