Le président Emmanuel Macron envisage de nommer Bernard Fontana, actuel directeur général de Framatome, à la présidence d’EDF. Cette proposition, soumise à l’avis des commissions parlementaires compétentes, marque une volonté de relancer plus rapidement le chantier industriel de la filière nucléaire.
Arrivé en 2022, Luc Rémont ne serait pas reconduit à la tête de l’énergéticien public, malgré les progrès réalisés dans le redressement de la production. Son successeur désigné est un industriel reconnu du secteur nucléaire, à la tête depuis près de dix ans de Framatome, fournisseur clé d’EDF.
L’objectif affiché de l’exécutif : « accélérer » la relance du nucléaire, alors que la construction des six réacteurs EPR2 entre dans une phase critique. L’État exige plus de rigueur sur les coûts et les délais, après les errements du chantier de Flamanville.
Cette décision, qualifiée de « non-sanction » par une source gouvernementale, vise à répondre aux exigences d’efficacité industrielle à l’approche d’échéances majeures, dont la décision finale d’investissement prévue en 2026. Les syndicats d’EDF regrettent un changement aussi rapide à la tête de l’entreprise, mais saluent le choix d’un dirigeant connaissant bien le groupe et les enjeux du nucléaire.