Le taux de chômage en France a enregistré une légère diminution de 0,1 point au quatrième trimestre 2024, atteignant 7,3 % de la population active, selon les données publiées ce mardi par l’Insee. Malgré la dégradation du marché de l’emploi et la hausse des inscrits à France Travail, 63 000 personnes ont quitté les rangs des chômeurs, portant leur nombre à 2,3 millions.
Ce taux reste proche de son niveau le plus bas en 40 ans, observé au dernier trimestre 2022 et au début de 2023, lorsqu’il s’établissait à 7,1 %. Cependant, l’Insee alerte sur l’augmentation du « halo » autour du chômage, soit les personnes souhaitant travailler mais ne remplissant pas les conditions pour être considérées comme chômeurs au sens du BIT. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes, dont beaucoup sont encore en études.
Les jeunes de 15 à 24 ans ont bénéficié de la baisse la plus notable, tandis que le chômage a légèrement augmenté chez les plus de 50 ans. En revanche, la part des jeunes ni en emploi ni en formation a rebondi de 0,7 point à 12,8 %, dépassant les niveaux d’avant la crise sanitaire de 2019.
Si le chômage de longue durée reste stable à environ 542 000 personnes, le taux d’emploi global des 15-64 ans a reculé de 0,2 point sur le trimestre pour atteindre 68,9 %. De plus, les emplois en CDI ont diminué, passant à 50,8 % de la population active.
Bien que le marché du travail montre encore des signes de résistance, les prévisions de l’Insee et de la Banque de France restent prudentes. Les projections anticipent un taux de chômage entre 7,5 % et 7,8 % d’ici 2026, marquant une rupture avec la trajectoire de baisse constante observée depuis 2017.
