Le président argentin Javier Milei a officiellement annoncé le retrait de son pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une décision qui survient deux semaines après que Donald Trump a entamé le processus de retrait des États-Unis. L’Argentine justifie cette décision par des divergences profondes concernant la gestion de la pandémie de Covid-19 et l’influence perçue de certains États sur l’organisme international.
Manuel Adorni, porte-parole présidentiel, a déclaré lors d’une conférence de presse que les Argentins « ne vont pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans [leur] souveraineté, encore moins dans [leur] santé ». Il a également souligné que ce retrait offrirait au pays « une plus grande flexibilité » dans la mise en œuvre de ses propres politiques de santé et la gestion de ses ressources.
Javier Milei, qui qualifie l’OMS d’organisme « néfaste », estime que la gestion du Covid-19 par l’organisation a contribué à l’ »un des crimes contre l’humanité les plus saugrenus », en promouvant des confinements prolongés sans base scientifique solide. L’Argentine avait imposé l’un des confinements les plus longs au monde en 2020, ce qui avait provoqué une crise économique et sociale majeure.
La contribution annuelle de l’Argentine à l’OMS, évaluée à environ 4,4 millions de dollars, sera désormais réaffectée à des politiques sanitaires nationales. Cependant, le pays restera membre de l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS), qui dépend de l’Organisation des États américains.
Cette décision pourrait être un prélude à un retrait plus large de l’Argentine d’autres accords internationaux. Interrogé sur une éventuelle sortie de l’accord de Paris sur le climat, le porte-parole a indiqué que cette option est actuellement en cours d’évaluation.
