Après une première période insipide et sans occasion de but, le choc OM-OL, en clôture de la 20e journée de Ligue 1, s’est emballé soudainement. Du spectacle, du jeu, des buts. 45 minutes de haute volée pour faire oublier les 45 premières…

L’Olympique de Marseille a surtout changé de visage lorsqu’Amine Gouiri est entré en jeu. Avant cela, Roberto De Zerbi s’était trompé, lançant son équipe sans aucun avant-centre de métier. Une drôle de manie de certains coachs (comme Luis Enrique) alors que cela ne produit que rarement des effets positifs sur une équipe.
Soporifique en première période, l’Olympico s’emballe en seconde. Corentin Tolisso, auteur d’un bel appel en pleine surface, croise son tir et lance le sommet (0-1, 53e). L’Orange Vélodrome est KO mais l’Olympique de Marseille a de la ressource. Amine Gouiri apporte bien vite des solutions supplémentaires. Et libère Mason Greenwood, fantomatique et esseulé jusque-là (1-1, 61e).
Adrien Rabiot va mettre son nom au coeur du duel en deux temps : d’abord en donnant l’avantage aux Olympiens suite à une action collective de grande classe du trio Greenwood-Hojbjerg-Rabiot, les trois hommes forts de l’OM (2-1, 64e). Mais 8 minutes plus tard, Adrien Rabiot est coupable selon l’arbitre d’une main dans la surface. Coup de sifflet lunaire. Et incohérent avec les décisions précédentes.

Il est reproché à Adrien Rabiot de ne pas avoir une position naturelle et d’élargir la surface de son corps alors qu’il est en train de sauter…! Où pouvait-il mettre ses bras ? Il ne faut jamais avoir joué au football pour analyser cette situation aussi à l’envers… Après un tir lyonnais à bout portant, le ballon venait, de surcroît, de lui toucher la jambe…
L’égalisation de l’OL, sur penalty, par Alexandre Lacazette (2-2, 72e) piquera encore plus les Marseillais. Qui remettent les bouchées doubles. Et se procurent de nouvelles occasions.
Et c’est Luis Henrique, déjà ravi de porter le costume de héros face à Lille en Coupe de France, qui offre les 3 points à l’OM et repousse l’ennemi lyonnais loin du podium (3-2, 85e). Seul au deuxième poteau, il reprend de volée un centre tendu, c’est but !
Lyon est désormais 7e, à 5 points de Lille, 4e et dernier qualifié pour la Ligue des Champions. L’effet Paulo Fonseca n’a pas eu lieu du tout…