66 % des femmes affirment avoir été victimes de sexisme au travail, selon un sondage publié ce mercredi 11 décembre

Entrevue 1

Un sondage OpinionWay pour Elle Active, en partenariat avec « Franceinfo », interroge le rapport des femmes aux injonctions sociales en société, au travail ou dans la vie familiale.
Sexisme au travail, charge mentale, vie intime … Quels sont les résultats de cette enquête ?

Intitulée « 2025 : l’année pour enfin se libérer des injonctions sociales et déculpabiliser ? » l’étude publiée aujourd’hui, mercredi 11 décembre, explique que sur leur lieu de travail 2 femmes sur 3 déclarent avoir déjà subi du sexisme. 45% ne se sentent pas prises au sérieux 89% s’autodéprécient, souffrant notamment du syndrome de l’imposteur. 21% pensent qu’un homme ferait mieux qu’elles à compétences égales Face à ces pressions, plus de la moitié des femmes interrogées se perçoivent comme étant « trop gentilles » ou « trop émotives » dans leur comportement.

QUID DE LA CHARGE MENTALE ?

À la maison, la charge mentale reste majoritairement féminine : sur le plan personnel, 83% des femmes déclarent assumer une charge mentale plus importante que les hommes. Cette surcharge est particulièrement ressentie dans le cadre familial, notamment lors de tâches telles que : La prise de rendez-vous médicaux pour les enfants (71%) Le remplissage du frigo lorsqu’il est vide (63%) L’organisation des vacances (50%)

ET LA VIE INTIME DANS TOUT CA ?

Si elles culpabilisent d’essayer de concilier avec succès vie professionnelle et vie familiale, les femmes interrogées dans ce sondage se sentent plus en mesure de faire leurs propres choix en matière de vie intime. Avec la vague MeToo, elles sont aussi plus de huit sur dix (84%) à considérer qu’elles peuvent décider de leur sexualité, voire de leur contraception (89%). Neuf sur dix (89%) disent pouvoir décider de vivre en couple ou non, et d’avoir ou non des enfants (84%). Mais pour près d’un quart, systématiquement, ces choix ne se font pas sans avoir le sentiment d’être critiqués ou jugés.

Plus généralement, en société, une grande majorité des femmes interrogées (75 %) s’estiment libres d’exprimer leurs opinions de manière générale. Mais elles sont seulement 25 % à s’en sentir « tout à fait » libres. Selon cette enquête, 45 % des femmes ne se sentent pas complètement libres de faire les choix qu’elles veulent en tant que femmes : 30 % ne se sentent par exemple pas libres de disposer de leur argent comme elles l’entendent.

Ces chiffres révèlent l’ampleur des inégalités et invitent à repenser les rôles et responsabilités dans notre société.

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