72 % des Français favorables à des poursuites contre les discours anti-police
Un récent sondage CSA, réalisé pour CNews, Europe 1 et le JDD, révèle que 72 % des Français soutiennent l’idée de poursuites judiciaires contre les responsables politiques qui tiennent des discours critiquant les forces de l’ordre. Ce sondage fait écho à l’annonce de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, de déposer une plainte contre le député Insoumis Raphaël Arnault. Ce dernier a accusé, dans un tweet publié le 21 septembre, les forces de l’ordre d’être responsables de « l’assassinat de Kanaks » en Nouvelle-Calédonie. En réaction, Bruno Retailleau a affirmé qu’il ne laisserait « rien passer » et qu’il poursuivrait tous ceux qui « mettent une cible dans le dos » des policiers et gendarmes.
Le sondage montre que les femmes sont légèrement plus enclines que les hommes à soutenir des sanctions contre les politiques critiquant les forces de l’ordre, avec 73 % d’opinions favorables chez les femmes contre 71 % chez les hommes. À l’inverse, 27 % des hommes et 25 % des femmes s’opposent à cette idée, tandis que 2 % des deux côtés ne se prononcent pas.
Le soutien aux poursuites judiciaires contre les discours anti-police varie également selon l’âge. Les jeunes de 18 à 24 ans sont 64 % à être favorables à cette idée, un chiffre qui grimpe à 75 % chez les 25-34 ans. Les 35-49 ans sont 66 % à soutenir ces poursuites, tandis que 74 % des 50-64 ans partagent cet avis. Les plus de 65 ans sont les plus favorables, avec 78 % de soutien.
Les inactifs se montrent les plus favorables à des sanctions contre les politiques critiquant la police, avec 76 % d’avis favorables. Les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) sont également majoritaires, avec 70 % d’opinions favorables, tandis que les CSP- sont à 69 %.
Un soutien plus marqué à droite
Les sympathisants des partis de droite sont les plus enclins à approuver ces poursuites. Les partisans du Rassemblement national (RN) sont 87 % à soutenir cette idée, et ceux des Républicains (LR) encore plus nombreux, avec 89 %. Aucun sympathisant LR interrogé n’a exprimé de doute sur la question.
Du côté du centre, les partisans de Renaissance sont 85 % à soutenir l’idée de poursuites judiciaires contre les responsables politiques critiquant les forces de l’ordre, bien au-dessus de la moyenne nationale. À gauche, les soutiens sont plus faibles. Seuls 35 % des sympathisants écologistes sont favorables à ces poursuites, tandis que 43 % des soutiens de La France Insoumise partagent cette opinion. Cependant, au Parti socialiste (PS), 73 % des sympathisants se prononcent en faveur de ces mesures.
Bruno Retailleau prône la tolérance zéro
Bruno Retailleau, récemment nommé ministre de l’Intérieur, a rappelé la nécessité de protéger les forces de l’ordre, qu’il décrit comme « le bouclier de la République ». Il affirme que son approche sera celle de la « tolérance zéro » envers ceux qui dénigrent les forces de l’ordre, ajoutant qu’il n’hésitera pas à poursuivre en justice ceux qui tiennent de tels discours.
Cette prise de position intervient dans un contexte où le débat autour du respect des forces de l’ordre se fait de plus en plus vif en France, en particulier après les accusations portées par Raphaël Arnault concernant les événements en Nouvelle-Calédonie.