Ce lundi 16 septembre 2024, l’Élysée a officiellement proposé Stéphane Séjourné, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel chef du parti présidentiel, pour siéger au sein de la prochaine Commission européenne. Cette annonce intervient après le départ inattendu de Thierry Breton, commissaire européen sortant, qui était initialement pressenti pour conserver un poste dans la nouvelle équipe dirigée par Ursula von der Leyen.
Le poste que devrait occuper Stéphane Séjourné au sein de la Commission sera axé sur les enjeux cruciaux de souveraineté industrielle, technologique et de compétitivité européenne, selon des informations rapportées par l’agence Reuters.
Le départ de Thierry Breton sur fond de désaccord
Plus tôt dans la matinée, Thierry Breton, qui occupait le poste de commissaire européen en charge du Marché intérieur depuis 2019, a annoncé sa démission dans un message publié sur le réseau social X. Breton a vivement critiqué la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, l’accusant de l’avoir écarté sans consultation préalable. « Vous avez demandé à la France de retirer mon nom pour des raisons personnelles, sans en avoir discuté avec moi directement », a-t-il écrit.
Ce départ fracassant, bien que surprenant, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Ursula von der Leyen et Thierry Breton, tensions qui ont marqué les derniers mois de leur collaboration.
Stéphane Séjourné, un choix stratégique pour la France
Le choix de Stéphane Séjourné comme successeur à Thierry Breton traduit une volonté de la France de conserver une influence majeure au sein de la Commission européenne, notamment dans des secteurs stratégiques. Très proche d’Emmanuel Macron, Séjourné a su s’imposer comme une figure clé de la majorité présidentielle, notamment à travers ses réformes et sa gestion des affaires européennes.
Le Premier ministre Michel Barnier, a salué cette nomination, déclarant qu’il avait « confiance en Stéphane Séjourné pour contribuer activement au succès du prochain Collège européen, dans l’intérêt général de l’Union ».