Chaque année, le Salon de l’Agriculture rassemble des milliers d’animaux sous le hall 1 de la Porte de Versailles. Mais qui dit animaux dit aussi un volume impressionnant de déjections à gérer : 680 tonnes de fumier et des milliers de litres d’urine en seulement neuf jours. Vaches, moutons, cochons… Aucun ne fait de pause toilette, et il faut donc une organisation sans faille pour que tout soit évacué et recyclé sans encombrer les allées.
Les éleveurs ont leurs habitudes. Denis, spécialiste des Prim’Holstein, surveille attentivement ses bêtes : « Quand une vache lève la queue, il faut être prêt, c’est le signal. » Aussitôt, il attrape un seau pour en récupérer un maximum avant que la précieuse paille ne soit souillée. D’autres, moins regardants, laissent faire et remplacent ensuite la litière sale par du foin frais. Mais tous appliquent le même rituel : un nettoyage en règle de la vache après chaque épisode, brossage compris, car ici, l’apparence compte.
Derrière cette gestion titanesque, plusieurs entreprises spécialisées orchestrent la collecte et l’évacuation. La paille souillée est stockée en extérieur, où elle commence à fermenter avant d’être triée puis acheminée vers des exploitations agricoles d’Ile de France pour être transformée en engrais naturel. Un cycle vertueux où le fumier des stars du Salon retourne à la terre pour nourrir les futures récoltes.
Finalement, la boucle est bouclée, et l’histoire rappelle que, même dans un événement aussi médiatisé que le Salon de l’Agriculture, la nature suit son cours.