Trois ressortissants bulgares, proches des milieux d’extrême droite, ont été arrêtés pour leur implication présumée dans le vandalisme du Mémorial de la Shoah à Paris, où des tags représentant des mains rouges avaient été peints sur le mur des Justes dans la nuit du 13 au 14 mai dernier. Cette information a été confirmée par les autorités bulgares ce vendredi 26 juillet.
Arrestations en Bulgarie et dans l’UE
Deux des suspects ont été arrêtés en Bulgarie : un homme de 35 ans a été appréhendé à Sofia, tandis qu’un autre, âgé de 27 ans, a été arrêté à Blagoevgrad, une ville située dans le sud-ouest du pays. Le troisième individu a été arrêté dans un autre pays membre de l’Union européenne, comme l’a précisé l’Agence nationale de sécurité bulgare.
Liens avec l’extrême droite
Ces individus « gravitaient dans les cercles d’extrême droite en Bulgarie » et sont accusés d’avoir « vandalisé » le Mémorial de la Shoah, un lieu dédié à la mémoire des victimes juives de la Seconde Guerre mondiale. Les autorités bulgares poursuivent leurs investigations pour identifier « leurs complices et les instigateurs de ces actes ».
Une enquête internationale
Le parquet de Paris avait rapidement ouvert une information judiciaire après la découverte de 35 tags de mains rouges sur le mur des Justes, une partie extérieure du musée où sont inscrits les noms de 3 900 personnes ayant sauvé des juifs pendant la Shoah. L’enquête, qui a mené à l’émission d’un mandat d’arrêt européen, s’intéresse à des faits de « dégradation du bien d’autrui commise en réunion », aggravés par le fait qu’ils ont été commis « en raison de l’appartenance vraie ou supposée à une ethnie, race ou religion ».
Sanctions encourues
Si les suspects sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à sept ans de prison. Cette affaire souligne la vigilance nécessaire face aux actes de vandalisme à caractère raciste ou antisémite, et la coopération internationale pour appréhender leurs auteurs.
Hector M.