Guillaume Meurice, l’humoriste bien connu de France Inter, se retrouve au cœur d’une nouvelle controverse après avoir été suspendu par Radio France à la suite de commentaires répétés sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
La décision de Radio France fait suite à une série de déclarations de Guillaume Meurice, dont la plus récente remonte à dimanche dernier lors de son intervention sur France Inter. L’humoriste a réitéré une remarque controversée qu’il avait faite fin octobre, qualifiant Netanyahou de « nazi sans prépuce ». Cette répétition des propos a déclenché une réaction de la direction de Radio France, qui a convoqué Guillaume Meurice pour un entretien préalable en vue d’une possible sanction disciplinaire, y compris une éventuelle rupture anticipée de son contrat à durée déterminée pour faute grave.
La situation a suscité des réactions diverses, avec certains exprimant leur soutien à Guillaume Meurice et d’autres critiquant ses remarques. Des personnalités politiques de gauche ont exprimé leur solidarité envers l’humoriste, soulignant l’importance de la liberté d’expression. Cependant, d’autres ont condamné ses propos, qualifiant sa blague de « très mauvaise » et soulignant qu’il ne devrait pas y avoir de tolérance envers des remarques pouvant être perçues comme antisémites.
Cette suspension n’est pas la première fois que Guillaume Meurice se retrouve au centre de la controverse pour ses commentaires sur Netanyahou. En novembre dernier, il avait déjà été averti par la direction de Radio France après avoir fait une remarque similaire dans un sketch diffusé sur France Inter. À cette époque, l’autorité de régulation de l’audiovisuel avait également adressé une mise en garde à Radio France.
De plus, Guillaume Meurice avait été confronté à des poursuites judiciaires pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite » suite à ses commentaires initiaux sur Netanyahou en octobre dernier. Cependant, ces plaintes ont été classées sans suite par le parquet de Nanterre en avril, bien que l’Organisation juive européenne et Avocats sans frontières aient été parmi les plaignants.
La suspension de Guillaume Meurice par Radio France soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression dans le domaine de l’humour et sur la responsabilité des médias vis-à-vis des commentaires controversés. Les prochaines semaines pourraient voir émerger de nouveaux développements alors que l’humoriste fait face à cette situation.